Mardi 3 janvier 2 03 /01 /Jan 04:43
- Par x-DDM-th-x - Publié dans : OS Tokio Hotel

Je rentre dans la chambre d’hôtel, suivi de mon frère. Je retire directement mon T-shirt.

 

« Humm, sexy. Tu ne veux pas enlever plus ?

- Ce que tu es con, Billou. »

 

Je lui jette mon T-shirt contre, attrape ma trousse de toilette, un pantalon de jogging et rentre dans la salle de bains. Je vais me prendre une bonne douche, parler avec Bill du concert, et ensuite me pieuter jusqu’à demain. Je me déshabille complètement, et entre dans la cabine. Je règle la température de la douche et me glisse sous le jet brûlant. C’est la meilleure chose pour se détendre après un concert. Je me lave rapidement, reste deux trois minutes de plus pour profiter de l’eau chaude et sors. Je mets mon bas de jogging et retourne dans la chambre. Bill est sur le ventre, les écouteurs dans les oreilles et ses habits éparpillés dans la pièce. Il ne lui reste que son boxer. Je m’approche doucement de son lit, retire son IPod de sa main et l’éteins, avant de le poser sur sa table de nuit. Je m’installe sur mon lit, mes propres écouteurs vissés dans les oreilles. Je ferme les yeux, profitant de la musique.

Je sens soudain un poids sur mon lit. J’ouvre précipitamment les yeux et me redresse, pour me retrouver collé à Bill qui s’est installé sur mes cuisses. Il me repousse contre le matelas.

 

« Si tu voulais dormir avec moi, il te suffisait de demander à David de nous réserver une chambre avec lit double.

- C’est ce que j’ai fait. On a deux lits doubles. David sait qu’on est proches, mais pas à ce point-là. »

 

Il se couche contre moi. Je glisse ma main dans son cou et l’attire à moi pour l’embrasser. Ses lèvres sont tellement douces. Je caresse son dos, ses hanches, chaque parcelle de peau que je peux atteindre. Sa langue se fraye un passage entre mes lèvres et vient caresser la mienne, son piercing me faisant frissonner.

Ça ne fait pas longtemps que nous sommes ensemble. A peine deux mois. C‘est venu naturellement. On était de plus en plus proches physiquement, jusqu’au jour où Bill m’a embrassé. Et on a compris à ce moment-là que ça faisait longtemps que notre relation n’était plus seulement fraternelle.

Je sens la main de Bill parcourir mon torse et descendre de plus en plus bas, Je lui bloque la main avant qu’il n’arrive à mon entrejambe. Je ne peux pas le laisser découvrir mon problème. Je le pousse pour inverser nos positions.

Nos lèvres se séparent, et je descends mes baisers dans son cou, léchant et mordillant la peau diaphane. Je descends encore jusqu’à me retrouver face à ce tatouage qui me fait tant rêver. J’en retrace les contours avec ma langue.

Mes mains glissent sur ses flancs, griffant légèrement la peau au passage, jusqu’à son boxer que j’enlève. Sa verge m’apparait, gorgée de désir. Je commence à le caresser, tout en continuant mes baisers sur son aine. Son souffle devient saccadé, et de nombreux gémissements franchissent la barrière de ses lèvres. Je sens une main caresser mon crâne, essayant de pousser ma tête plus bas. J’attrape son poignet et bloque sa main contre le matelas, mais accède à sa requête. J’embrasse, lèche, suce son membre fièrement dressé. Ses gémissements se font plus forts et plus nombreux encore. J’accélère le mouvement de ma main ainsi que de ma bouche jusqu’à ce que Bill attrape mes tresses, me tire la tête en arrière et m’attire à lui pour m’embrasser. Je sens sa semence se répandre sur nos torses. Je dois m’éloigner maintenant sinon je suis mal.

Au moment où j’essaie, Bill m’attrape les mains, me pousse pour échanger nos positions et me bloque les mains au dessus de la tête. J’essaye de me libérer, mais Bill est plus fort que moi.

 

« Mon cœur, qu’est-ce qu’il y a ?

- Rien mon ange. Laisse-moi.

- Tom »

 

Il libère une de ses mains qu’il fait glisser sur mon torse jusqu’à mon bas-ventre. Juste avant que sa main n’arrive à mon sexe, je me replie sur moi-même, le haut de mon dos encore collé au matelas, mais avec le bas de mon corps sur le côté. Sa main remonte et se pose sur ma joue pour m’obliger à le regarder. Je détourne le regard. J’ai toujours réussi à le cacher jusqu’à maintenant. Et je pouvais toujours dire que c’était la fatigue. Mais je ne peux pas mentir à Bill. Il sait quand je lui dis des mensonges. Et surtout, je l’aime, je ne VEUX pas lui mentir. Mais …

 

« Tomi, je vois bien que quelque chose ne va pas ces temps-ci.

- C’est plutôt que ça n’a jamais été »

 

Je ne peux pas le lui cacher. Il faut bien que je le lui dise. Il me lâche les mains. J’en profite pour me redresser, sans pour autant m’éloigner de Bill. Je réfléchis à comment je peux le lui avouer, en jouant avec ses mains, gardant mes yeux baissés.

 

« Tom, si tu ne m’aimes pas, ou si tu ne veux pas que je te touche, il te suffit de me le dire. Je ne le prendrais pas mal.

- NON ! Je t’aime, à un point inimaginable.

- Alors pourquoi je ne peux rien te faire ?

- Je … je suis impuissant. Et depuis toujours.

- Mais …

- J’ai toujours réussi à le cacher. En faisant passer ça pour de la fatigue, ou en prenant du Viagra …

- Alors l’année passée … l’overdose … »

 

Je hoche la tête. Bill me sert dans ses bras. Soudain je le sens se figer.

 

« Attends je reviens »

 

Je le vois courir à la salle de bains, et ressortir aussitôt, un des peignoirs enfilé sur ses épaules. Il le ferme rapidement et très approximativement et se dirige vers la porte. Je me lève précipitamment, et le rejoins alors qu’il vient de franchir le seuil de la porte, arrivant dans l’espèce de salon reliant notre chambre à celles de Gus et Georg, ainsi qu’à leur salle de bains. Je lui ferme le peignoir comme il faut. Ce n’est pas parce que tout le monde dort qu’il doit se balader à poil. Non mais ho !

 

« Tu vas où ?

- Chercher quelque chose dans la salle de bains de Georg.

- Qu’est-ce que tu as besoin de prendre dans la salle de bains de Georg ?

- Deux pilules de schtroumpf. »

 

Je m’arrête, me demandant ce dont il parle, alors qu’il s’engouffre dans une des pièces en rigolant. Des pilules de schtroumpfs ? Qu’est-ce que ça peut être ? Je le vois ressortir un peu après, une plaquette de Viagra dans la main … Des fois, je me dis que d’allumer mon cerveau ne serait pas une mauvaise idée. Il me prend la main et me tire jusque dans notre chambre. Je referme la porte derrière moi tandis que Bill sort deux pilules de l’emballage.

 

« Pourquoi deux ?

- Une pour chacun, quelle question »

 

Il attrape une bouteille d’eau, et avale l’une des deux pilules puis coince l’autre entre ses lèvres. Je me colle à lui, saisit le médicament entre mes dents, et l’avale. Je recolle mes lèvres aux siennes, sa langue venant caresser la mienne. Son piercing me fera toujours autant d’effet. Il interrompt le baiser assez vite, alors que j’étais en train de lui enlever son peignoir.

 

« Est-ce que je peux enfin te retirer ce truc informe ? J’ai beau adorer le fait qu’il tombe aussi bas, c’est quand même mieux sans. »

 

Effectivement, l’élastique étant foutu, il me tombe sur les hanches, découvrant mes crêtes iliaques. D’ailleurs c’est étonnant qu’il ne soit pas tombé avant.

 

« Bien sûr Darling »

 

Bill attrape mon pantalon d’une main et tire un petit coup sec dessus. Il tombe directement au sol et son peignoir le rejoint peu après. Nos corps se collent, nos langues se joignent à nouveau. Il me pousse doucement jusqu’au lit, où nous nous laissons tomber. Je me retrouve au dessus de lui, appuyé sur mes avants bras. Nos bouches toujours en contact, Bill caresse mon corps entier, profitant du fait que je ne peux pas utiliser mes mains pour le bloquer. Ce que je ne ferais en aucun cas. J’en ai trop envie.

Je sens que la pilule commence à faire effet. Autant chez Bill que chez moi. Bill échange nos positions, se retrouvant entre mes cuisses. Il s’éloigne de mes lèvres pour embrasser mon cou, mon torse, s’attardant sur mes tétons. Mon souffle devient erratique, alors que ses baisers étaient descendus jusqu’à l’intérieur de mes cuisses, très près de mon sexe.

 

« On dirait que ça fait effet. Depuis le temps que j’en rêve …

- Tu ... Tu en … rêves ?

- Oh oui, murmura-t-il, je rêve de te faire crier mon nom de plaisir »

 

Alors que je m’empourpre, il donne un coup de langue sur mon gland, me faisant frémir. Il me caresse avec une de ses mains, caressant ma cuisse de l’autre et parcourant mon sexe de sa langue. Il englobe mon sexe. Je ne peux m’empêcher de me cambrer sous l’effet du plaisir qui a envahi mon corps, attrapant le drap de mes mains et essayant de retenir un gémissement. Gémissement que je libère quand je sens son piercing glisser sur mon gland. Il réitère son geste, me faisant soupirer et gémir de plus belle.

 

« Humm Bill »

 

Ses caresses se font plus rapides, mes gémissements se transformant en cris. Il accélère encore. J’ai juste le temps de lâcher le drap pour venir poser ma main sur la tête de Bill et l’écarter avant que je me libère. Il se redresse complètement. Je relève la tête pour le regarder.

 

« Ne t’inquiète pas mon cœur, j’en ai pas fini avec toi »

 

Il porte ses doigts à sa bouche et commence à les lécher sensuellement, les enduisant de salive. Je me mords la lèvre, autant de désir que d’impatience, sans compter la pointe de stress que je sens au creux de mon ventre. Ses doigts viennent appuyer contre mon entrée sans pour autant me pénétrer.

 

« C’est ta première fois ? »

 

Je rougis, en détournant le regard, sans pouvoir lui répondre. Il se met face à moi, un doux sourire sur les lèvres, tandis que mes mains vont se poser sur ses flancs.

 

« Ne t’inquiète pas, j’irais doucement. Si tu as mal, tu me le dis et on arrête tout, d’accord ? »

 

Je hoche la tête. Bill vient m’embrasser tendrement. Sa langue vient caresser la mienne alors que je sens un de ses doigts entrer en moi. Je me crispe, mes ongles s’enfonçant dans la peau diaphane de mon frère. Nos lèvres se séparent, les siennes allant près de mon oreille pour y murmurer des mots apaisants. Je respire lentement, me décrispant peu à peu.

 

« Vas-y »

 

Il commence des mouvements de va et vient avec son doigt, tout en faisant glisser tendrement son nez contre mon cou, ma mâchoire, ma clavicule. Bill insère un deuxième doigt. La douleur que je ressentais au début a fini par disparaître complètement, ne laissant que du plaisir. Il continue de me préparer, écartant ses doigts en moi.

 

« Humm vi … viens »

 

Il retire ses doigts et s’installe entre mes jambes relevées, appuyé sur un de ses avant-bras.

 

« Prêt ? »

 

Je respire calmement. Une douce angoisse me tord les entrailles, mais l’impatience est beaucoup plus forte. Je n’ai aucune inquiétude à avoir. J’aime Bill et j’ai confiance en lui. Il m’aime et ne me fera jamais de mal. Mes yeux profondément ancrés dans les siens, je hoche la tête.

Ses lèvres viennent se coller aux miennes, alors qu’il s’enfonce doucement en moi. Nos bouches se décollent et je retiens un cri. Il se stoppe. Je me concentre sur Bill qui me murmure de respirer profondément, et de fixer mon esprit sur sa main caressant mon torse. Peu à peu je ne sens plus aucune douleur. Mes mains qui câlinaient son dos descendent jusqu’à ses fesses. Je le pousse contre moi, finissant de nous unir. Je remonte mes mains, l’une restant dans son dos et l’autre allant s’enrouler autour de sa nuque pour l’attirer à moi. Bill répond à mon baiser, commençant à bouger en moi lentement. Mes mains se crispent, mes ongles s’enfonçant dans la peau de son dos. Bill arrête tout mouvement et s’éloigne de mes lèvres.

 

« Non, c’est bon. Vas-y. »

 

Une de ses mains vient caresser mon sexe, tandis que j’essaye de me détendre.

 

« Tom, ne te force pas pour moi. Si tu as mal, je préfère qu’on arrête. Je veux que notre première fois soit parfaite.

- Je … je n’ai pas mal. C’est juste que … Je n’ai pas vraiment l’habitude d’être dominé. Ça me fait bizarre.

- C’est normal, mais ça ira mieux après, je te le promets. »

 

Il recommence ses mouvements de va et viens. Je résiste le mieux que je peux à mon envie de le pousser pour être au dessus. Bill, sentant que je n’arrive pas à passer au dessus du problème, m’attrape les mains et les bloque au dessus de ma tête. Un petit sourire triomphant apparait sur ses lèvres, alors que comprenant que je ne peux plus lutter, je me laisse complètement aller.

Mon cœur s’emballe, ainsi que ma respiration, alors que mon frère accélère la cadence de ses coups de reins. Mes cris emplissent l’air, Bill étouffant les siens dans mon épaule. Ses allées et venues en moi se font encore plus rapides, et plus puissantes.

 

« Bill … Je … Je vais … »

 

Je n’ai pas le temps de finir ma phrase que je me libère dans un cri, tandis que je sens un liquide chaud se répandre en moi. Bill se retire, m’arrachant un dernier gémissement. Nous restons dans les bras l’un de l’autre jusqu’à ce que nos respirations se calment.

 

« Alors, pas trop dur d’être dominé ?

- Bah finalement, pas tant que ça, dès le moment où je ne pouvais plus bouger.

- Si tu voulais que je t’attache, tu n’avais qu’à me le demander. 

- Je n’en doute pas. Une fois. Et franchement, c’est bien mieux qu’avec les miss. Tu me prends quand tu veux, chéri. »

 

Je pose mes lèvres sur les siennes tendrement. Je l’aime.

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Lundi 23 janvier 1 23 /01 /Jan 14:17
- Par x-DDM-th-x - Publié dans : Fiction - Miroir

J’entends la sonnerie annonçant la fin des cours pour la journée. Les élèves partent peu à peu. J’ai rarement trouvé une journée aussi longue. J’adore donner des cours, et cette classe est vraiment super. Mais c’est fatiguant. Je ne sais pas comment je vais faire pour tenir l’horaire d’enseignant général. Et l’activité poèmes était franchement une mauvaise idée. Je n’ai même pas réussi à en convaincre un seul de lire ne serait-ce qu’un bout de son texte. Je ne sais pas ce qui est passé dans la tête de Loïc quand il a eu cette idée folle de faire écrire des poèmes à une classe uniquement constituée d’hommes. Mais la bio moléculaire s’est passée comme sur des roulettes. Je suis sorti de mes pensées par Loïc, l’air inquiet.

 

« Bill, ça te dérange de fermer la salle ? J’ai un rendez-vous urgent et …

- Vas-y. Il n’y a aucun problème. Je dois encore ranger les trucs de midi.

- Merci, j’te revaudrais ça. »

 

Il prend ses affaires et part, presque en courant. Je regroupe les victuailles et ramasse quelques verres ou assiettes étant restés sur les tables. Tiens, il y a une feuille qui traîne. Quelqu’un a dû la laisser tomber sans s’en rendre compte. Je la pose sur le bureau et passe un coup de balai et nettoie les tables. C’était la condition sine qua non pour pouvoir manger en classe : que la salle soit nettoyée entièrement. Bon ce n’est pas comme si nous avions mangé des chips, ou d’autres aliments faisant beaucoup de miettes. Dès que j’ai fini de nettoyer la salle, je reprends la feuille. Elle est pliée, ce qui me donne une furieuse envie de lire. Je la déplie. C’est un poème.

 

Lune

 

Lune qui s'arrondit
qui faiblement, luit
tandis que je sombre dans le silence
que laisse ton absence

Lune qui s'agrandit
au fil des nuits
guide moi vers l'infini
Là où la peine s'amenuit

Lune qui brille entre les nuages
qui construit des mirages
Fais moi le plus beau
Celui d'être à ses cotés, là-haut

Lune qui disparait au matin
qui a parcouru tant de chemin
Laisse moi rêver qu'il m'aime encore
Pour que de l'amour je réentende les accords

 

Ce poème est magnifique. Je regarde si la personne qui l’a écrit a mis son nom. A part le poème, il n’y a qu’un dessin dans le coin de la feuille et un autre sur le verso. Ils représentent tous les deux vaguement un F et un T superposés. Je ne sais pas du tout ce qu’ils signifient. Je range la feuille dans mon sac, contrôle que je n’ai rien oublié, reprend tous mes sacs et part.

Pourquoi j’ai gardé ce poème ?



le poème est de moi, après avoir écouté Lune de Notre-Dame de Paris pendant des heures. Mes autres poèmes sont ici

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Lundi 23 janvier 1 23 /01 /Jan 14:32
- Par x-DDM-th-x - Publié dans : Fiction - Miroir

Je sors de la classe en discutant avec le professeur d’allemand. Même si je n’enseigne pas cette branche, Loïc a pensé que ça pouvait être intéressant. Je me suis donc retrouvé avec le professeur que j’ai eu l’année passée. Je le suis jusqu’à la salle des maîtres. Je dois donner un truc à Loïc puis je pourrais m’en aller. Il est en train de boire un café, assis sur l’un des fauteuils.

 

« Je vois que ça bosse dur par ici.

- Tu oses me dire ça, toi qui n’as jamais révisé un seul test ?

- Ouais. Tiens, je t’ai amené le rapport. »

 

Je lui tends une pile de feuilles. Je dois rendre des espèces de rapports pour chaque cours que j’ai donné. Vu que demain, je donne un cours dans la classe à Mélodie, je voulais avoir bouclé ça avant.

 

« Tu m’étonneras toujours, Bill. Comment tu as pu préparer ton cours, surtout en littérature, et écrire tes rapports en une semaine ?

- J’ai un secret. Je ne bois pas de café.

- Sale gosse, va !

- Non mais Mme Porter m’a envoyé ce qu’elle avait déjà préparé. Il me restait à lire le livre et à pouvoir expliquer la moindre ligne si besoin.
- Ouais donc 30 minutes sans compter la petite heure que tu as pris pour lire le livre. Ah oui, Tom m’a donné ça pour toi. »

 

Loïc me tend une feuille de papier.

 

« Qu’est-ce que c’est ?

- Je ne sais pas. Je ne l’ai pas lu. Je me serais senti con si c’était pour t’inviter à boire un verre, ou que sais-je encore.

- Ah ah très drôle. Bon bah j’y vais. Ciao à demain. »

 

Je traverse la salle tout en dépliant la feuille pour la lire. Dans son message, Tom m’explique qu’il a beau avoir essayé, il n’a rien compris au dernier cours de maths, et il me demande si je peux lui expliquer. Bon bah je regarderais quand je peux et le lui transmettrai demain.

Je sors de la salle en rangeant le papier dans mon sac. D’ailleurs ça me fait penser que le poème que j’ai trouvé jeudi passé y est encore. Je relève la tête après avoir entendu quelqu’un m’appeler. Je vois Tom à coté du secrétariat.

 

« - Hello. Loïc t’a transmis mon message ?

- Hé, Tom ! Bah je l’ai lu à l’instant.
- Tu sais déjà quand tu pourrais ? Au pire tu me dis demain.
- Non, laisse-moi juste le temps de réfléchir. Hum … cet après-midi ça ne joue pas, parce que je donne un cours demain, mais je peux demain ou lundi.
- Bah demain, ça me va très bien.
- Tu finis à quelle heure ?

- Je ne sais pas. Je compte en nombre de périodes. J’en ai quatre le matin et deux l’après-midi.
- Donc à trois heures. Ça va si je te donne mon adresse ? Je finis à midi.
- Pas de problème. »

 

Je sors le message de Tom, marque mon adresse au dos, et le lui tend.

 

« - Franchement merci. Tu me sauves la vie. Loïc commence à en avoir marre de moi, tellement je suis nul.

- Y’a aucun problème. Ça me fait plaisir.

- Bon, moi j’ai encore un cours. A demain.

- A demain.

- Encore merci. »

 

 

Je sens le stress monter au même rythme que je me rapproche de la salle de classe. Je commence mon cours dans 5 minutes. Et en plus avec ma sœur dans ma classe, ça va être chaud. Elle risque de me pourrir la vie pendant les deux périodes. Et après me tuer pour ne pas lui avoir dit que j’étais le remplaçant de sa prof. Joie et bonheur.

J’arrive devant la salle. Toute la classe est assise à coté, en train de discuter, ou pour certains, de lire leur livre de français. Je vois Mélodie de dos, en train de chanter une chanson Walt Disney avec deux des filles de sa classe. J’arrive devant la salle.

 

« Bonjour »

 

Je vois ma sœur s’arrêter immédiatement de chanter. Elle est comme figée. Je sors mes clefs et ouvre la porte, laissant les élèves rentrer dans la salle. Je ne peux retenir mon sourire, surtout quand Mélodie passe à coté de moi, me jetant un regard mi-haineux, mi-incrédule. Je ferme la porte et attend que tout le monde se soit installé pour commencer à parler.

 

« Bonjour tout le monde. Je suis Bill Kaulitz, je remplace Madame Porter aujourd’hui. »

 

Je me présente rapidement. Toujours les mêmes regards choqués quand ils apprennent que l’année passée j’étais à leur place. Surtout que, d’après ce que m’a dit Mélodie, la plupart de leurs professeurs ne sont pas loin de la retraite. Je fais l’appel. Je me retiens de rire quand une bonne partie de la classe se retourne sur Mélodie, un air interrogatif peint sur le visage au moment où je l’appelle. Du genre « c’est ton frère ou c’est un pur hasard que vous ayez le même nom de famille ? ». Je la vois se terrer sur sa chaise en me lançant un regard de tueuse.

 

« Bon sortez vos livres, on va corriger le questionnaire sur le chapitre 7, et commencer celui du chapitre 8 »

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Lundi 23 janvier 1 23 /01 /Jan 14:54
- Par x-DDM-th-x - Publié dans : Fiction - Miroir

Des fois je me demande comment je fais pour avoir autant de facilités pour les cours et faire ou dire des conneries incroyables en même temps. Je ne sais pas ce qu’il m’est passé par la tête quand j’ai proposé à Tom de l’aider pour ses maths. Mais c’était clairement une mauvaise idée. La pire que j’ai eue ces derniers temps. Et en plus ma sœur fait que de me faire chier depuis qu’elle l’a vu, en me demandant comment je le trouve. Et là elle est dans sa chambre, révisant le vocabulaire d’anglais et passant rapidement en revue celui d’allemand - étant d’origine allemande, l’allemand est la dernière matière que l’on révise. Et à coup sûr je vais en prendre plein la gueule quand elle verra que j’ai invité Tom. Je monte jusqu’à la chambre de ma sœur et toque à sa porte. Elle me gueule d’entrer.

« Qu’est-ce que tu veux Bill ?

- Si je te demandais d’aller chez une amie jusqu’au souper, tu serais d’accord ?

- Tu me caches quelque chose, toi.

- Non même pas. Réponds à ma question s’il te plait.

- Pas tant que tu ne me dis pas ce que tu veux me cacher. Tu as invité quelqu’un à passer l’après-midi et tu veux un peu d’intimité ?

- Non.
- Allez Billou ! Dis-moi au moins si c’est un homme ou une femme ! Je suis sûre que c’est pour ça.
- Si je te dis oui, tu acceptes de me laisser la maison cet aprèm ?
- Il ne faut pas rêver. Je t’en veux pour ce matin. Mais si tu me dis pourquoi tu veux la maison pour toi seul, c’est ok.

- je ne te dirai …

 

Je suis interrompu par la sonnette. Je me mords la lèvre à peine une seconde, regardant en direction de la porte, assez cependant pour que Mélodie le remarque. Elle se précipite donc sur moi, me pousse dans le couloir et dégringole les escaliers pour ouvrir la porte avant moi. Je cours derrière elle. Putain elle est rapide cette bougresse ! Je suis à peine au bas de l’escalier que j’entends la porte s’ouvrir, un couinement de stupeur et une voix enjouée.

 

« Hello Mélodie ! Ton frère est là ? »

 

J’arrive derrière Mélodie. Elle ne réagit pas quand j’essaye de la pousser. Je lui tape les fesses assez fortement. Elle pousse un cri suraigu.

 

« Espèce de taré du cul ! Mais t’es malade ! Tu aimes faire souffrir les autres, ce n’est pas possible ! Et après on s’étonne que tu fasses prof ! Tu aurais dû vivre au siècle passé, tu aurais pu frapper tes élèves avec une ceinture au moins !

- Tu te pousses s’il te plait ? J’aimerais accueillir Tom.

- Non mais tu m’as cassé le coccyx ! Je ne sais pas si tu te rends compte ! Je fais comment moi ?
- Ce n’est pas grave, tu es célibataire pour l’instant. Ton bassin ne risque pas d’être très sollicité.
- Tu me le payeras. Et très cher. Je te hais.

- C’est bien dommage, moi je m’adore. »

 

Elle grogne de colère et part dans sa chambre, non sans m’avoir donné un coup de poing dans le ventre. Tom est écroulé de rire sur le seuil.

 

« Hello. Ça va ?

- Oui.

- Prêt à bosser ?

- On va dire que oui.
- Je vais te faire devenir une vraie bête en maths. Mais à une condition.

- Vu comme tu te disputes avec ta sœur, j’ai peur. »

 

Je rigole. C’est vrai qu’on est assez extrêmes dans notre genre. Quand on commence à se gueuler dessus, on ne s’arrête plus, et tout le monde croit qu’on se déteste. Mais en fait c’est tout le contraire. On se prouve notre amour avec ces engueulades.

 

« Ne t’inquiète pas. C’est très simple. Je te demande juste de prouver à Loïc que tu assures en maths.

- Ah ça y’a aucun problème. Enfin une bonne occasion et une bonne raison de pourrir son cours. Je suis tout à toi »

 

Je lui propose de me suivre jusqu’à la cuisine. On s’installe sur le bloc central. Pendant que Tom sort ses affaires, je lui sers un verre de soda. On commence gentiment. Il comprend très rapidement, et fait très peu de fautes.

 

« Tu t’es foutu de moi, non ? Tu m’as dit que tu étais une quiche en maths, mais tu comprends super bien en fait.

- Ah non, je te jure que je ne pigeais rien du tout. Mais là, j’ai eu une espèce de déclic. C’est super simple, quand tu as compris le truc.

- Non mais comment tu peux te faire engueuler par Loïc parce que soit disant tu es nul, alors que là, tu fais tes exercices sans fautes, et super rapidement ?

- Je t’ai dit, c’est toi qui explique bien. »

 

J’attrape nos verres vides pour les remplir, et surtout pour me détourner du regard et du sourire de Tom qui me font rougir. Je vois Mélodie rentrer dans la cuisine, son casque sur les oreilles en train de danser et chanter, dans sa tenue pour traîner à la maison, c'est-à-dire minishort en jeans et haut de bikini. Oui parce que mademoiselle a tout le temps chaud. Elle doit avoir zappé que Tom est là. Elle se dirige vers le frigo toujours en chantant She Wolf de Shakira.

 

« You’re my teacher, and I’m you’re student … (1)
- Elle se rend compte qu’on est là ?
me demanda Tom, en rigolant.

- Pas du tout. Mais ça ne devrait pas tarder.

- There’s a she wolf in the closet, open and set her free, ahooouuuu. There’s a she wolf in your closet, let it out so it can breathe »

 

Après un dernier déhanchement, Mélodie se retourne, un pot de glace dans les mains, et en nous voyant, enlève ses écouteurs.

 

(1) les vraies paroles sont « Moon’s my teacher, I’m her student », mais je les ai légèrement adaptées pour que ça colle à l’histoire

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Lundi 23 janvier 1 23 /01 /Jan 14:55
- Par x-DDM-th-x - Publié dans : Fiction - Miroir

« Il est où ton slim noir ?

- J’en ai 3, et deux qui ont fini dans ton armoire. Et je porte le 3ème.

- Juste pour ce soir. Passe-le-moi s’il te plait.

- Non.

- Alors je prends ton cuir.
- Touche à mon cuir et tu verras ce que je vais faire de ta peau quand je t’aurais massacrée.

- Alors va te changer. »

 

Un jour, elle me tuera. La question est de savoir si je l’aurais tuée avant ou pas. Prions que oui, pour le bien de l’humanité. Je me tourne vers Tom, qui rigole depuis l’entrée de Mélodie.

 

« Va sauver ton cuir. Je finis cette équation et commence l’exercice suivant. »

 

J’attrape Mélodie par le bras et l’emmène avec moi jusqu’à ma chambre. J’essaye de me calmer avant de hurler, mais son sourire victorieux ne m’aide pas.

 

« Je peux savoir pourquoi tu es venue à moitié à poil devant Tom ?

- J’avais oublié qu’il était là.

- Ne te fous pas de ma gueule, s’il te plait. »

 

En attendant, j’avais enlevé mon slim et cherchait mon pantalon en cuir dans mon armoire.

 

« D’accord, j’avoue. C’est fait exprès.

- Alors explique-moi. Parce que là, je n’arrive vraiment pas à comprendre la raison. »

 

Je me glisse dans mon pantalon, et me regarde dans le miroir. Chier je dois me changer complètement. J’enlève mon T-shirt et cherche un haut convenable. Mélodie vient me donner un coup de main pendant qu’elle m’explique.

 

« C’est très simple. Est-ce que Tom t’as paru dans la lune, ou gêné quand j’étais en bas ? S’il était dans la lune, il devait sûrement penser à quelque chose de salace. S’il était gêné, même chose, mais ça signifie aussi qu’il est timide, contrairement à ce que j’ai pu penser en le croisant la semaine passée. S’il est resté normal, t’as tes chances.

- Attends, attends. Tu as fait ça, pour savoir si Tom est homo ? »

 

Je me retourne vers elle. Elle a déjà enfilé mon slim, et me tendait une chemise cintrée blanche très légèrement argentée, un grand sourire aux lèvres.

 

« C’est ça. Bon, dépêche-toi. Il ne va pas t’attendre trois plombes. »

 

J’enfile rapidement ma chemise, la ferme et la glisse dans mon pantalon. Je passe la porte mais m’arrête quand j’arrive devant le miroir pendu dans le couloir. Et si ... Je reviens sur mes pas.

 

« Je pense que c’est pas pour rien que tu as menacé de me voler mon cuir.

- Effectivement. C’est le pantalon qui te fait le plus beau cul. Et je savais que si je parlais de le prendre, tu allais le mettre pour éviter que je le fasse.

- Tu es un monstre.

- J’aurais quoi comme représailles ?

- Je te dirais quand j’aurais choisi. 

- Et si ça marche ?

- Que dalle, ça marchera. Et de toute façon je ne vais pas sortir avec un de mes élèves. Mais si je ne me prends pas la honte de ma vie, t’auras peut-être le droit à une remise de peine. »

 

J’entends Mélodie crier qu’elle croyait que Tom n’était pas mon élève tandis que je retourne à la cuisine. Je soupire fortement. Ma sœur est folle. Non mais essayer de savoir si Tom est gay, pour me caser avec. Elle avait qu’à lui demander franco pendant qu’elle y était ! Je soupire encore une fois en passant le seuil de la cuisine.

 

« Mélodie t’exaspère tant que ça ? »

 

Tom se tourna vers moi juste après ces mots, et se figea. Il mit quelques secondes à retrouver un air normal. Pendant ce laps de temps, je m’étais examiné, remarquant que la chemise que Mélodie m’a fait mettre est presque transparente, mes tatouages se voyant à travers, ainsi que mon piercing au téton et celui que j’ai au nombril. Je vais la massacrer.

 

« Qu’est-ce qu’il y a ?

- Rien, rien … » Les joues de Tom se colorèrent légèrement, et il s’éclaircit la gorge. « Humm, tu peux juste me corriger cette équation ? J’ai un gros doute. »

 

Je m’approche du bloc central, et m’appuie d’une main dessus. Je me retrouve donc à lire par-dessus son épaule, son parfum m’enveloppant et son visage pratiquement à coté du mien. Je ne peux pas m’empêcher de prendre deux profondes inspirations, avant de me concentrer sur le calcul inscrit sur la feuille. Apparemment, il a eu le temps de finir entièrement l’exercice.

 

« Non, tout est correct, encore une fois. »

 

Tom se redressa, fier de lui, et se retrouva collé à moi. Je me reculai rapidement, plus que gêné de la situation, et vu comme Tom évitait de regarder dans ma direction, lui aussi.

 

« Qu’est-ce que t’as fait Mélodie pour que tu sois aussi énervé que quand tu es revenu ? »

 

Je réfléchis rapidement à ce que je pouvais lui révéler. Et je me rendis compte que je ne pouvais rien lui révéler. J’optais donc pour les généralités.

 

« Disons que ma sœur est un démon. Quand elle a un plan en tête, elle fait tout pour que ça marche. Et là, son plan est vraiment abject. Mais je sais que je peux lui pourrir celui-là.

- Quel est son plan ? Et comment comptes-tu le déjouer ?

- C’est … assez compliqué à expliquer. Et pour le ruiner, il me suffit juste de … ne pas dépasser les limites. »

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