Samedi 7 mai 6 07 /05 /Mai 22:11
- Par x-DDM-th-x - Publié dans : OS Tokio Hotel

Je suis rentré depuis deux jours. Je n'ai toujours pas revu Bill. Mais notre meilleur ami m'a prévenu qu'il était chez lui.

Je n'ai pas encore pu retourner dans ma chambre. Je n'en avais pas la force. Mais je veux le faire aujourd'hui, me débarrasser des dernières affaires qui me rappellent mon ancienne vie. Je monte lentement les marches jusqu'à ma chambre et pose la main sur la poignée de la porte. Je respire profondément, essayant de me calmer. Dès que j'y parviens, j'ouvre la porte. Il y a encore les draps tachés de sang sur le lit, la boîte de chaussures contenant tous ces objets de malheur à coté. J'ouvre le sac poubelle que j'ai pris avec moi et y met les draps et la boite à chaussures. Je me laisse tomber sur le lit.
Comment j'ai pu en arriver là ? Je voulais donner la meilleure vie possible à Bill, qu'il n'ait pas à porter le poids de nos problèmes financiers sur ses épaules. Et maintenant il me déteste. Pire, il m'évite. J'aurais préféré qu'il m'insulte et qu'il me frappe plutôt que ce silence qui commence vraiment à me faire peur. Je m'inquiète tellement pour lui.
Je vais ranger toute la chambre. Ça m'aidera à me débarrasser de cette vie d'avant. Comme si de tout nettoyer pouvait faire disparaître les souvenirs, les coups. Le sac poubelle est presque rempli. Je vais vite dans la chambre de Bill pour vider sa poubelle. Elle est remplie de brouillons. Il devait essayer d'écrire une nouvelle chanson. Je ramasse encore les quelques boules de papier qui trainent sur le bureau. Dessous, il y a une lettre qui m'est adressée.

« Tomi,

J'aurais dû le voir. J'aurais dû voir à quel point tu souffrais. Je suis tellement désolé. Si seulement tu m'en avais parlé. Je me sens tellement coupable de ne pas t'avoir aidé alors que tu avais besoin de moi, de ne pas avoir insisté quand tu me disais aller bien. De n'avoir pas rempli mon rôle de frère.

J'aurais dû comprendre les signaux que tu m'envoyais. Plus de virées shopping, plus de sorties en soirée, tu te refermais complètement, ne sortait que pour aller en cours et travailler. Tu devais avoir trop peur de croiser un de tes ... Même Andy était au courant, et te couvrait. Fais-moi penser à le frapper un jour.

Si tu m'en avais parlé, je ne t'en aurais pas empêché. Mais je me serais moins inquiété. Tu n'imagines pas le nombre de fois que j'ai failli te frapper, alors que tu rentrais en pleurant et couverts de bleus, pour que tu comprennes que moi aussi je souffrais de ton silence. 4 ans, comment tu as pu tenir aussi longtemps ? Sans rien laisser paraitre sauf ton corps blessé. En gardant la tête haute, restant le même aux yeux des autres. Il n'y a que moi qui voyais la supercherie, et j'étais le seul à pouvoir faire quelque chose. Mais j'avais beau piquer des crises et m'énerver contre toi, tu encaissais sans rien dire. Comme si tout était normal.

Encore désolé de n'avoir rien vu.

In Die Nacht

Billou »

Je me laisse tomber au sol. Avec la lettre il y a des paroles, que j'avais écrit quelques mois après que notre mère soit partie. Je ne savais pas qu'il les avait. Quand j'ai vu que je ne l'avais plus, j'ai pensé avoir jeté la feuille. In Die Nacht est le titre que j'avais inscrit en haut de la page.

Le froid m'envahit peu à peu
Combien de temps encore,
Pourrons-nous être ici tous les deux?
Reste ici
Les ombres veulent m'emporter
Mais si nous y allons
Alors allons-y à deux
Tu es tout ce que je suis
Et tout ce qui coule dans mes veines
Nous nous soutiendrons toujours
Même là ou nous chuterons
Peu importe la profondeur

Je ne veux pas être seul ici
Soyons ensemble
Dans la nuit
Cela arrivera tôt ou tard
Soyons seuls dans la nuit

Un appel au secours lancé à Bill. Il a bien compris le sens des paroles. Je dois lui parler.



J'arrive devant chez Andy. J'entre sans frapper. Je vois Andy sur le canapé.

Tom - est Bill ?
Andy - Ah Tom. J'allais t'appel …
Tom - OÙ EST MON FRÈRE ?
Andy - Calme-toi ! Ça ne sert à rien de crier.
Tom - Ça me sert à éviter de te frapper pour m'avoir laissé mentir à Bill. Où est-il ?
Andy - Bill m'inquiète. Il n'a pas mangé depuis qu'il est arrivé ici. Et impossible de savoir pourquoi, il ne veut pas me parler, il dit qu'il attend que tu vois son message. Il reste cloitré dans ma chambre et …

Je ne le laisse pas finir et commence à monter les escaliers en courant. J'ouvre doucement la porte de la chambre d'Andy.

Bill - Dégage Andy. Je t'ai dit que j'attends que Tom vienne.
Tom - Et je suis venu.

Il se retourne et se précipite dans mes bras. Je retiens un cri. Mes côtes et mon dos sont encore douloureux.

Bill - Je suis désolé, j'aurais dû voir que …
Tom - chuuut. C'est moi qui suis désolé. J'aurais dû te le dire.
Bill - Mais j'aurais aussi pu t'aider, et …

Les larmes qui coulent sur ses joues depuis que je suis arrivé l'empêchent de finir sa phrase. Je le garde contre moi jusqu'à ce qu'il se calme.

Tom - On va faire comme d'habitude. On va oublier cette histoire, recommencer à zéro …
Bill - Faire comme si rien ne s'était passé, car il ne s'est rien passé. On est encore ensemble, et c'est ça qui compte.

On reste dans les bras l'un de l'autre. La porte s'ouvre doucement. Andy passe sa tête dans l'embrasure. Nous nous séparons un peu, histoire d'être polis un minimum.

Andy - Désolé de vous couper dans votre câlin, mais Bill, j'aimerais vraiment que tu manges quelque chose.
Bill - Je n'ai pas faim.
Tom - Bill tu n'as pas mangé depuis presque trois jours. Alors ne me dit pas que tu n'as pas faim.
Bill - En fait, Tomi, je n'ai pas mangé depuis que tu as été admis à l'hôpital.
Tom - Mais ça va pas ? Allez, à la cuisine !
Bill - Mais je n'ai pas faim !

Je le soulève comme un sac de pommes de terre.

Tom - Espèce de débile ! Tu ne pouvais pas manger un truc ? Histoire que je ne m'inquiète pas trop ?
Bill - Lâche-moi ! En plus t'es mal placé pour dire ça, Monsieur je-me-laisse-torturer-par-le-premier-venu.

J'arrive à la cuisine et le pose sur une chaise. Andy nous donne à chacun une assiette de pâtes avec de la viande et s'en prends une pour lui-même.

Tom - euh Andy, c'est Bill qui n'a rien mangé.
Andy - Arrête de me prendre pour un con. À l'hôpital tu n'as pas dû beaucoup manger, et depuis trois jours non plus. Parce que t'es bien gentil de dire que c'est ton rôle de grand frère de t'occuper de Bill, mais tu n'es même pas fichu de t'occuper de toi. Alors tu manges et tu ne discutes pas. Bill, c'est pareil pour toi. Vous êtes de vrais gamins !
Tom - Oui maman.
Bill - Oui maman. Mais alors toi aussi, tu la fermes !

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Mardi 19 juillet 2 19 /07 /Juil 01:02
- Par x-DDM-th-x - Publié dans : OS Tokio Hotel
POV Tom

Je prends le tuyau et tire dessus. J’avais oublié à quel point une pipe à eau pouvait détendre, la Vodka que j’ai mise dans le réservoir aidant beaucoup. Bill est enfin revenu des courses. Il me rejoint sur mon lit, pose les paquets de bonbons et de chocolat, s’empare du deuxième tuyau et tire dessus, pour ensuite recracher le peu de fumée qu’il avait réussi à prendre.

« - Tu aurais pu m’attendre. Elle est presque finie.
- Elle est finie. Mais on va en refaire de toute façon. L’année dernière on en a bien fait vingt. »

C’est la troisième année qu’on se retrouve comme deux cons le jour de la Saint-Valentin, à fumer, boire et s’empiffrer de cochonneries. A chaque fois que l’un de nous sort avec quelqu’un, notre relation fusionnelle fait tout foirer. Je ne compte plus le nombre d’ultimatums qu’on m’a posé. Apparemment mes anciennes copines n’arrivaient pas à comprendre que mon frère jumeau est plus important. Je tire une dernière fois de la fumée et m’amuse à la recracher en faisant des ronds. Je prends mon cendrier pour enlever le tabac et le charbon, ramasse la pince à sucre et pose un nouveau charbon après avoir mis du tabac parfum menthe. J’allume le charbon.
Je vois Bill se saisir d’un paquet de bonbons. Des champignons en sucre rose et blanc. Il l’ouvre complètement et le pose entre nous. J’en prends un.
Je prends une canette de bière, et Bill la bouteille de Vodka.

« J’adore les Saint-Valentin comme ça.
- Clair. Pendant que tous les autres se font chier entre les restos chics et les cadeaux, nous on se bourre la gueule tranquille. En bref …
- C’est le pied !! »

On entrechoque nos bouteilles. Vive la Saint-Valentin.



La pipe à eau est finie depuis longtemps, ainsi que la plupart des bouteilles et il ne reste comme bonbons que quelques nounours Haribo. Bill est bourré et dort à moitié, appuyé sur mon épaule. Je ne suis pas dans un meilleur état. Mais je n’arrive pas à dormir à cause de la lumière encore allumée au plafond. Mon jumeau se colle à moi, se retrouvant avec la tête dans mon cou. J’évite de bouger, autant pour ne pas le réveiller que pour ne pas avoir la migraine. Je sursaute en sentant les mains de Bill passer sous mon T-shirt. Je lui attrape les poignets. Il lève la tête.

« Tu as les mains gelées.
- Et alors ? »

Il s’approche de mon visage. Nos lèvres se touchent presque. Je recule légèrement la tête. Il nous est déjà arrivé de nous smacker pour des paris. Je me suis d’ailleurs toujours demandé ce qui passait par la tête de nos amis quand ils nous lancent des défis pareils. Mais je sens qu’il ne s’arrêtera pas à un simple smack ce soir.

« Billou, tu es complètement saoul.
- Pas du tout. Je sais encore ce que je fais et ce que je veux. Et ce que je veux, c’est toi. 
- Non fré … »

Bill comble l’espace séparant nos lèvres. J’essaie de me libérer, de le repousser mais il vient emprisonner ma tête de ses mains pour m’empêcher de bouger. Voyant que je résiste encore, il s’éloigne légèrement.

« Laisse-toi faire, abandonne-toi.
- Bill, on est frères. On ne devrait pas …

Il recolle nos lèvres, une de ses mains délaissant mon visage pour se glisser à nouveau sous mon T-shirt. Le contact de sa main froide contre ma peau me donne des frissons. Bill passe doucement sa langue entre mes lèvres au moment même où je les entrouvre. Je réponds au baiser. Je ne peux pas résister à son piercing, à ses lèvres douces et à ses mains qui me caressent. Mon corps ne répond plus normalement. J’ordonne à mes mains de le repousser, mais au contraire elles passent dans son dos pour le retenir.
Nos lèvres s’éloignent. Il continue ses baisers dans mon cou, ses mains remontant de plus en plus sous mon T-shirt. Il finit par me l’enlever, ainsi que le sien. Ses baisers descendent sur mon torse, sa langue parcourant à son tour la peau offerte.

« - Bill, on … on ne peut pas faire ça. »

Ses mains décrochent mon pantalon et l’abaissent, ainsi que mon boxer. J’essaye de me convaincre à le repousser, et à m’enfuir de sa chambre. Mais il me connait trop bien, il connait tous mes points faibles. Comme à cet instant, où après avoir enlevé son pantalon et son boxer, il est revenu s’asseoir sur mes cuisses pour m’embrasser dans le cou, juste derrière l’oreille, ses mains parcourant mon torse et me procurant mille frissons. Je passe ma main dans son cou, le faisant reculer assez pour l’embrasser.
On ne devrait pas. On ne devrait pas être nus l’un contre l’autre. On ne devrait s’embrasser comme si notre vie en dépendait. On ne devrait pas avoir envie de l’autre. Je ne devrais pas glisser mes mains dans son dos pour nous coller encore plus. On ne devrait pas ressentir ce frisson quand nos torses et nos sexes en érection se touchent. Ressentir toute cette passion. On ne devrait pas …
Et pourtant je le maintiens serré contre moi, nos langues dansant l’une contre l’autre. Je le pousse de manière à être au dessus de lui. Je me retrouve entre ses jambes relevées. Tout en m’appuyant de chaque coté de la tête de Bill avec mes avant-bras, le baiser vivant toujours, je commence à me frotter contre lui. D’abord lentement, puis accélérant le rythme peu à peu. Les deux mains de Bill sont dans mon dos, me pressant encore plus contre lui. Nous nous séparons, n’ayant plus de souffle, mais nos visages restent proches, nos gémissements allant s’écraser sur les lèvres de l’autre. Je le regarde dans les yeux. Ces yeux noisettes si différents mais pourtant si semblables en cet instant. Si différents dans les sentiments qu’ils montrent habituellement. Mais si ressemblants en ce moment, révélant les mêmes envies, les mêmes désirs. Plus, encore plus et toujours plus.
Je continue d’accélérer le rythme de mes coups de bassin, mes yeux toujours fixés dans les siens, jusqu’à ce que j’atteigne l’orgasme, juste après Bill. Je me couche à coté de lui. Il m’embrasse chastement et se blottit contre moi.



image par : Allegator

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Mardi 19 juillet 2 19 /07 /Juil 01:41
- Par x-DDM-th-x - Publié dans : OS Tokio Hotel
Je suis réveillé par le soleil éclairant brillamment la chambre. Je ne sens plus mon bras gauche, parce qu’une tête noiraude l’a utilisé comme coussin. Bill est nu contre moi, son dos collé à mon torse. Nos mains sont liées sur son ventre recouvert de … sperme ?
Je regarde tout autour de moi, voyant la pipe à eau posée au sol, les cadavres de bouteilles éparpillés autour du lit. Le temps que j’émerge et toutes les images me reviennent. Bill m’embrassant passionnément. Bill nu que je serre contre moi.
On n’aurait pas dû …
On n’aurait jamais dû le faire. On aurait dû s’arrêter avant que je n’intensifie le baiser. On aurait dû, après avoir fini la pipe à eau, se souhaiter bonne nuit, et dormir chacun dans son lit. On n’aurait pas dû se retrouver nu l’un contre l’autre.
Pourquoi je n’ai pas pu lui résister ? J’aurais dû ressentir du dégout, même si ce que faisait Bill était sous l’effet de l’alcool. Mais je n’ai rien ressenti de tel. De l’étonnement, et du désir.
Oui j’ai désiré Bill comme je n’ai jamais désiré personne. Il a beau être mon jumeau, j’ai désiré son corps ardemment. Cette peau diaphane et délicate. Ces lèvres pulpeuses et si douces contre les miennes. Ces cheveux couleur de l’ébène et aussi doux que les pennes d’un oiseau de paradis, que je sentais glisser sur ma peau nue tandis qu’il parcourait mon torse de baisers. Ces grandes mains si douces, qui caressaient tout mon corps. Tout ce qui fait que Bill est celui qu’il est, je le voulais.
Mais maintenant, que va-t-il se passer ? Bill se souvient-il seulement de ce qu’il s’est passé ? S’il ne se rappelle pas, dois-je lui avouer la vérité ? Suis-je obligé de lui révéler qu’il s’est jeté sur son propre frère ?
Et s’il arrive à se remémorer la nuit, qu’est-ce que je devrais faire ? Agir comme si je ne m’en rappelais pas, ou essayer de comprendre la raison de ses actes ? Enfin pour ça il faut que j’ose lui en parler, et surtout qu’il y ait une raison autre que son taux d’alcoolémie élevé.
Comment on en est arrivé là ? Je suis hétéro, aux dernières nouvelles Bill aussi, et je ne me suis jamais imaginé coucher avec lui. Bon c’est Bill qui s’est jeté sur moi en premier, mais on ne peut pas vraiment dire qu’il m’a forcé. Je l’ai toujours trouvé beau, plus beau que moi, mais jamais au point de me dire que ce serait génial de coucher avec.
Et surtout je n’aurais jamais pensé que ça puisse être si bien. Je n’avais jamais ressenti ça avant. Il savait exactement où me caresser pour me faire réagir, ce que je voulais. Et ce putain de regard. Je tuerais pour me reperdre dans ses yeux comme je l’ai fait cette nuit. Ou moins poétiquement, je recoucherais avec mon frère. Parce que ouais j’en ai envie. C’est mal, je le sais, mais putain ce que j’ai envie de le refaire.

Je sens Bill bouger et me lâcher la main. Il s’étire et se retourne pour venir s’installer sur moi. Je l’attire à moi pour l’embrasser. Nos langues se rejoignent et se câlinent. Bordel comme c’est bon. Il embrasse divinement bien, et ses lèvres sont tellement douces. Il recule la tête. Je me relève pour continuer le baiser, mais il recule de plus en plus. Il prend mes mains dans les siennes et me tire jusqu’à ce que je sois debout. Le baiser vit toujours. Il passe ses mains dans ma nuque tandis que les miennes vont se poser sur ses hanches. Il me tire jusqu’à la salle de bains, et plus précisément la cabine de douche. On se sépare. Pendant que Bill règle la température de l’eau et fixe le pommeau en hauteur, je me colle contre son dos, embrassant son cou. Il se met face à moi et m’embrasse. Je le fais reculer contre la paroi de la douche. Je caresse son torse et le haut de ses cuisses, puis son sexe. Il se cambre, me demandant d’accélérer. Je ralentis le rythme pour le faire languir.
Il me pousse contre une paroi et commence à me caresser. Je le caresse aussi, calquant mes gestes sur les siens. Nous nous embrassons toujours tendrement malgré nos respirations qui s’emballent. Nous continuons nos caresses jusqu’à atteindre l’orgasme. Je nous déplace sous le jet d’eau. Nous restons enlacés, à savourer le corps de l’autre contre le sien, avec l’eau chaude qui coule sur nous deux. Après un temps trop court à mon gout, on se sépare pour se laver. Nous retournons dans la chambre et nous installons dans le lit, face à face.

- Hum, juste Bill …
- Je sais. On n’aurait jamais dû le faire. Je suis désolé. Tu m’en veux ?

Je m’approche de lui et l’embrasse juste en surface.

- Non je ne pourrais jamais t’en vouloir. On n’aurait pas dû le faire, on est bien d’accord là-dessus. Mais on l’a fait. Et j’en suis bien content. Merci.

Bill vient se blottir contre moi. On aurait dû le faire plus tôt.



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Jeudi 28 juillet 4 28 /07 /Juil 00:11
- Par x-DDM-th-x - Publié dans : OS Tokio Hotel

Deux mois et toujours aucun appel. Georg Listing, peintre de son état, commençait gentiment à désespérer de trouver son modèle. Cela faisait longtemps que l’idée de refaire du nu artistique le taraudait, la dernière fois datant de ses études d’art. Il s’était finalement décidé à placarder une annonce sur la fenêtre de son atelier, puis à la publier dans le journal local. Mais personne n’avait répondu. Le seul appel qu’il ait reçu était du journal pour contrôler la véracité des informations qu’il avait transmis.
Pour une fois qu’il voulait faire un tableau ou un dessin avec un modèle qu’il choisissait, il n’avait rien à dessiner. La plupart de ses tableaux était des commandes à partir de photographies. A part les paysages qu’il inventait ou prenait en photo puis peignait pour son plaisir, il ne faisait que des portraits de famille, première photo du dernier né que les grands-parents veulent en grand pour mettre au dessus de la cheminée, ou encore celle du fidèle compagnon Médor pour ceux qui n’ont pas la chance de pouponner. Il finissait d’ailleurs un portrait lorsqu’on toqua à la porte.

« Entrez » cria Georg en allant se laver les mains dans le local attenant à l’atelier.

Georg en profita pour défaire sa queue de cheval qu’il avait fait le matin pour éviter que ses cheveux ne bouclent puis retourna dans la pièce principale pour accueillir le visiteur. Le jeune homme blond regardait l’un des paysages peint sur l’une des toiles posées ça et là contre le mur.

« Bonjour »

Le jeune homme se retourna en sursaut et fut étonné de ce qui s’offrait à ses yeux. Il est vrai que Georg n’avait en rien l’air d’un artiste, mis à part les taches de peinture sur ses habits. Grand et musclé, avec les cheveux descendant plus bas que ses épaules, un T-shirt moulant couvert de motifs tribaux et des jeans larges. Personne ne pouvait se l’imaginer avec un pinceau à la main, sauf si s’était pour peindre des façades d’immeubles.


« Bonjour je suis Gustav Schäfer. J’ai vu votre annonce dans le journal. »

Ce fut au tour du Georg d’être étonné. Il n’aurait jamais imaginé qu’un homme se présenterait pour poser nu. C’est pour ça qu’il n’avait pas jugé utile de préciser qu’il cherchait un modèle féminin de préférence. Pas qu’il rechigne à peindre le corps d’un homme, il s’inquiétait plutôt des réactions que son corps pouvait avoir. Surtout que ce Gustav lui plaisait beaucoup.

Gustav se sentit gêné par ce silence.

« Désolé j’aurais dû téléphoner. Vous avez sûrement trouvé quelqu’un depuis longtemps. Mais vu que je passais dans le coin, je me suis dit que …
- Non. Non pas du tout. Je suis juste surpris. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit un homme qui réponde à mon annonce.
- Ça ne pose pas de problème ?
- Non pas du tout. Mais j’avais fait des croquis, pour donner une idée précise de ce que je voulais, et pouvoir le montrer au modèle. Enfin il faut que je les retrouve pour ça. Et je les ai faits dans l’idée que j’aurais un modèle féminin. »

Georg était penché sur son bureau, cherchant dans les nombreuses piles de feuilles les deux croquis qu’il avait réalisé au moment de passer l’annonce.


« Vous avez déjà posé ? demanda Georg, curieux de savoir ce qui avait poussé Gustav à répondre à son annonce
- Non jamais. Mais je me suis dit que ça pouvait être sympa.
- En tout cas, tous les modèles que j’ai connus m’ont dit que c’était vraiment cool à faire. Certains disaient même que c’était super comme technique de drague.
- Vous en avez souvent fait ?
- Du nu artistique ? Pas depuis mes études. Mais mon professeur adorait, donc j’en ai fait pas mal. Plus de deux cents, je pense. »

Georg avait cherché partout dans son bureau mais n’avait toujours pas retrouvé les deux croquis. Il lui semblait pourtant les avoir mis en évidence. Il leva les yeux d’exaspération en se disant qu’il faudrait qu’il soit plus ordonné quand son regard se fixa sur les deux feuilles accrochées au mur. En se baffant mentalement pour sa débilité, il les prit puis se tourna vers Gustav en les lui tendant.


« Alors voilà ce que j’ai prévu pour le décor et les poses. Bon, il y aura forcément des accessoires en moins et le drap ne sera pas rose, enfin à part si vous voulez bien sûr. »

Le premier dessin représentait une femme couchée sur le ventre. Ses jambes étaient pliées et des talons compensés roses ornaient ses pieds. Le drap longeait son corps puis passait sur sa cuisse. Elle avait aussi un casque audio qu’elle maintenait serré contre sa tête.

Le second représentait la même femme, cette fois-ci adossée contre les coussins. Elle était légèrement de profil et ses jambes étaient repliées de manière à ce que son intimité soit cachée. Le drap recouvrait sa poitrine et son flanc.

« Le deuxième n’est pas franchement adapté pour vous, donc si vous voulez je peux en refaire un, en gardant l’idée de la position assise. Après, je peux faire une toile ou deux, c’est comme vous préférez.
- Les deux sont magnifiques. Est-ce que c’est possible que vous fassiez les deux croquis version homme, et que je choisisse la prochaine fois ?
- Bien sûr, pas de problème.
- dans tous les cas, vous prévoyez quelle couleur pour le drap ? Histoire que j’aie le temps de trouver des talons assortis ? »



Ils s’étaient donné rendez-vous une dizaine de jours plus tard. Georg avait préparé le décor, à part le drap. Il voulait laisser à Gustav le soin de choisir la couleur entre les quatre auxquelles il avait pensé, à savoir noir, rouge grenat, bleu outremer et un violet dont le nom est aussi drôle que la couleur est belle, le zinzolin. Il s’était aussi dit que selon l’envie de Gustav, il pouvait faire les toiles à la mine de plomb ou à la peinture. Tout ce qui était pouvait être préparé était prêt.
Mais Georg ne parvenait pas à se calmer tellement il était stressé. Il avait beau se dire que ce n’était qu’un modèle comme un autre et qu’il avait fait ça des centaines de fois, il ne pouvait pas s’empêcher de faire les cents pas en imaginant les pires scénarios possibles.
Il ne cessait pas de passer sa main dans ses longs cheveux en soupirant. Ce petit souci l’obsédait, à un point tel qu’il le voyait même dans ses rêves, le pire arrivant à chaque fois. Il avait encore les images dans la tête, comme imprimées sur sa rétine.
Il était en train de peindre, Gustav nu devant lui, couché sur le côté, un drap dissimulant son sexe et le haut de ses cuisses mais dégageant le reste de ses jambes, ses yeux plantés dans ceux de Georg. Mais le drap était en soie. Il était donc très fin et même s’il cachait la verge du blond, Georg pouvait clairement en distinguer les contours. Il en retirait d’ailleurs une formidable érection. Gustav n’avait de cesse de lui demander si ça allait, puis pourquoi il rougissait, s’il n’avait pas trop chaud et finalement s’il n’était pas trop à l’étroit puis éclatait de rire. Un de ces rires qui vous donne des frissons dans le dos par quarante degrés à l’ombre.
Des coups contre la porte le firent sursauter. Il alla ouvrir. C’était Gustav, il était pile à l’heure.

« Bonjour, je ne suis pas en retard ?
- Non pas du tout. Pas trop stressé ?
- Pas vraiment. Je vais rester dans un lit tout le long, c’est plutôt relax.
- D’ailleurs tu … pardon vous.
- On peut se tutoyer. Dans pas longtemps je serais à poil. Je suis plus à ça près.
- Pas faux,
dit Georg en rigolant. Donc, tu veux voir le décor maintenant ou tu veux que je t’explique comment ça va se passer ?
- Bah, ce qui va se passer ce n’est pas compliqué. Je m’installe, tu peins, et tu m’engueules si je bouge trop. Donc le décor.

Georg demanda donc à Gustav de le suivre dans la pièce attenante à l’atelier. Elle était légèrement plus grande que l’atelier en lui-même, mais lui servait surtout de local de rangement pour tout son matériel de peinture et de décoration. Georg avait placé le lit au centre de la pièce, devant un grand drap blanc tendu, et des lumières éclairaient brillamment le tout. La literie était blanche elle aussi. La seule chose qui détonnait était le cadre du lit en fer forgé noir, et les quatre draps posés sur le lit. Georg expliqua qu’il avait choisi des couleurs qui pourraient très bien donner, et il allait poursuivre en disant qu’il pouvait trouver autre chose quand Gustav l’interrompit en disant qu’il adorait le drap bleu. Il montra ensuite les deux croquis nouvellement faits.

Pour la position couchée, le jeune homme n’avait plus de casque audio ni de talons, et avait seulement la tête posée sur ses bras croisés. Pour le deuxième croquis, Georg avait totalement revu la position. Le jeune homme sur le croquis était assis bien droit au centre du lit. Ses deux jambes étaient pliées, mais l’une était posée à plat sur le lit, et l’autre était relevée. Le drap passait sur la jambe relevée, devant son sexe puis cachait en partie l’autre pied.
Georg, les joues rosies par la gêne, précisa que toutes les autres positions assises auxquelles il avait pensé faisaient trop féminines et que si cela posait problème à Gustav, ils pouvaient ne faire que l’autre. Sauf que Gustav, dès qu’il avait vu le deuxième croquis, voulait absolument le faire. Il ne savait pas pourquoi, mais il adorait cette position. Puis quand Georg lui montra les deux options qui se présentaient à lui, entre peinture et mine de plomb, il n’eut pas non plus d’hésitation et choisit la peinture.

« Bon je vais ranger les draps que l’on ne va pas utiliser, et je te laisse aller te déshabiller dans la salle à coté. Il y a des serviettes et des peignoirs. »

Quand Gustav revint dans la salle avec le décor, une serviette nouée autour de la taille, il y retrouva Georg, le drap bleu sur le bras et les cheveux attachés.


« Alors, on commence par lequel ?
- le deuxième, au moins après je serais tranquillement couché.
- Ok. Tu veux quelque chose à boire avant de commencer ?
- je veux bien du Coca, si tu as.
- Je t’amène ça. »

Dès qu’ils eurent bu chacun un verre, Gustav s’agenouilla sur le lit, en tenant sa serviette pour éviter qu’elle ne joue pas les fugueuses trop vite.


« Comment on fait ?
- Tu vas garder la serviette devant toi pendant que tu te mets en position et que j’installe le drap, et après tu enlèves complètement la serviette.
- OK ça marche. »

Gustav décrocha la serviette et la fit glisser jusqu’à ce qu’elle ne recouvre plus que son sexe puis, en la tenant d’une main, déplia ses jambes et s’installa dans la bonne position. Pendant ce temps-là, Georg avait déplié le drap et venait de se rapprocher du lit. Il posa le drap sur la jambe de Gustav qui était relevée, puis par-dessus la serviette. Il retourna vers son chevalet, Gustav profitant qu’il soit retourné pour enlever la serviette et la balancer de l’autre coté du lit.


« Hum … Rapproches un peu ton bras gauche de ton corps … Voilà comme ça. Et le droit tu le poses sur ton genou. Parfait.
- Et je regarde où ?
- Là,
fit Georg en pointant ses propres yeux avec ses doigts. Et maintenant tu ne bouges plus. Si tu as soif, ou n’importe quoi d’autre tu me dis.
- Ok. »

Georg commença à peindre. Tout se passait à merveille. Son corps ne se rebellait pas contre sa volonté, il avait le contrôle. En tout cas pour le moment. Il était en train de faire les traits du visage quand il croisa le regard de Gustav. Il eut un léger frisson et se sentit quelque peu troublé. Il détourna le regard vers le tableau, autant pour continuer de peindre que pour cacher sa gêne.

Il avançait vite, et avait l’impression de n’avoir jamais aussi bien peint. Même s’il détestait les clichés, il était persuadé que c’était grâce à Gustav. Il était maintenant arrivé à l’endroit précis qu’il redoutait : faire tout le drapé du tissu cachant l’entrejambe de Gustav. Il allait commencer quand Gustav lui demanda s’il pouvait avoir à boire. Il lui servit un verre de Coca en retenant un soupir de soulagement. Tout ce qui retardait le moment fatidique, même de quelques secondes, était le bienvenu. Il s’en servit un aussi. Malgré les stores en partie fermés, le soleil chauffait l’intérieur de la pièce. Quand ils eurent fini de boire, Georg retourna à son chevalet, soupira intérieurement pour se donner du courage et recommença son œuvre.
Le soleil tapait de plus en plus fort à travers les vitres et Georg avait de plus en plus chaud. Mais le soleil n’avait rien à voir avec les bouffées de chaleur qu’il avait. Son rêve était en train de se réaliser. La position n’était pas la même, et il manquait les moqueries de Gustav, mais autrement tout y était. Et le regard chocolaté qu’il sentait sur lui n’arrangeait rien à son trouble. Il avait eu la bonne idée de ne pas mettre un boxer, ni de pantalon trop serré. Mais il se concentrait sur le tableau pour ne pas penser à son érection, ce qui ne servait pas à grand-chose vu qu’il devait regarder le sexe de Gustav, même caché par du tissu. Cela ne faisait qu’empirer la chose, à un point tel que c’en était douloureux.
Il arriva enfin à finir cette zone délicate et put enfin passer au reste du drapé. Quand il signa le tableau, il était presque totalement calmé.

« Et voilà, fini.
- Déjà ?
- Bah oui. Tu pensais quoi ? Que tu allais rester pendant 6 ou 7 heures dans la même position ?
- Oui, quelque chose comme ça.
- Si ça devait durer aussi longtemps, j’aurais pris une photo. Ce serait cruel autrement.
- Tu peux juste me passer la serviette ? Je l’ai balancée un peu trop loin.
- Et si je ne veux pas ?
- Je trouverais ça mesquin, et commencerais sérieusement à me poser des questions sur ta motivation à faire du nu. Et puis j’irais la chercher moi-même. »

Georg alla ramasser la serviette et la tendit à Gustav qui la rattacha autour de sa taille, se leva et marcha un peu. Il avait les jambes engourdies d’être resté dans la même position pendant un peu moins de 3 heures.


« Tu veux voir le tableau maintenant, ou tu préfères les voir les deux à la fin ?
- Les deux à la fin. C’est plus marrant comme ça. Je peux reprendre du Coca ?
- Bien sûr. Sers-toi. »

Georg prit le tableau fini puis alla le poser à coté le temps que la peinture sèche puis posa une toile vierge sur son chevalet. Il était beaucoup plus détendu qu’avant, parce que le deuxième tableau serait moins problématique à peindre que le premier. Il appréciait de peindre Gustav. Sa peau claire, son corps musclé, ses cheveux légèrement bouclés. C’était un modèle magnifique. Il avait ce petit quelque chose qui faisait que c’était sublime. Comme les personnes photogéniques, qui sont belles sur n’importe quelle photo.

Après que Georg ait ramené du Coca et que chacun ait bu, Gustav s’installa à nouveau sur le lit. Georg vint placer le drap par-dessus la cuisse de Gustav, lui indiqua où il devait regarder, comment positionner ses pieds, et quand la position fût parfaite, commença à peindre.
Pendant les deux heures que Georg prit pour peindre le deuxième tableau, lui et son modèle discutèrent de tout et de rien. De leurs goûts musicaux, des livres qu’ils aiment, des films qu’ils voudraient voir, de leurs métiers respectifs. Georg fut étonné d’apprendre que le livre qu’il lisait en ce moment avait été écrit par Gustav, qui lui promit de lui envoyer le manuscrit de son prochain roman.
Georg signa le tableau, se leva et tendit la serviette à Gustav.

« - Déjà ? J’étais bien sur ce lit moi.
- Je sais qu’il est confortable. J’ai le même. Allez, lève-toi. Tu veux voir le résultat ou pas ? »

Gustav, après avoir rattaché la serviette autour de sa taille, se leva et alla vers le chevalet pour voir le tableau.


« Ouah !!
- Ça te plait ?
- C’est sublime. Je ne me suis jamais vu aussi sexy.
- Et encore,
répondit Georg en rigolant, tu n’as pas vu l’autre. »

Georg reprit le premier tableau pour le montrer à Gustav.


« Tadaaa.
- Ah ouais. Je suis une bombe là-dessus !!
- Ça va les chevilles ?
- Très bien, merci de t’en préoccuper. 
- Bon, conneries mises à part, tu veux lequel ? »

Gustav regarda Georg, abasourdi.


« Je dois répéter ? Tu veux lequel ?
- Attends, tu me proposes de garder un des deux tableaux ?
- Oui c’est ça. T’es peut-être sexy, mais un peu con. Bon alors ? Tu choisis ?
- Je ne sais pas, j’adore les deux … Tu préfères lequel, toi ?
- Hum … le premier. Il est vraiment cool.
- Alors je prends le deuxième. Ça fera plus classe au dessus de ma cheminée. Bon je vais me rhabiller, pas que j’aie froid, mais je n’ai pas envie de me retrouver à poil. »

Gustav disparut dans la salle à coté pour remettre ses habits pendant que Georg rangeait ses pinceaux et la peinture tout en regardant les tableaux. Effectivement Georg trouvait Gustav plus que sexy sur ces toiles. Et pouvoir garder la première toile lui faisait extrêmement plaisir. Gustav réapparut. Tout en discutant, ils se dirigèrent vers la porte d’entrée.


« En tout cas merci, c’était vraiment sympa. Je passerais la semaine prochaine pour prendre le tableau, ça joue ?
- C’est nickel. Et merci à toi. J’aurais pu attendre encore longtemps si tu ne t’étais pas présenté.
- Bah ils ne savent pas ce qu’ils loupent. Franchement, n’hésite pas à m’appeler si tu as besoin d’un modèle, qu’importe le sujet.
- Je n’y manquerais pas. »

Ils se saluèrent puis se séparèrent, le sourire aux lèvres. Georg regarda Gustav s’éloigner jusqu’à ce qu’il tourne au coin de la rue, puis retourna dans le local pour ranger les dernières affaires. Quand les draps furent enlevés et le lit poussé entre deux étagères, Georg alla chercher la serviette et les linges à main dans l’autre pièce. Lorsqu’il prit la serviette que Gustav avait posée sur le bord du lavabo, un papier tomba au sol. Georg le prit.


« Ça te dis d’aller boire un verre à l’Akarui Pub ? J’y serais vendredi à 22h00.

                                                                                                                     Gustav »

 

Georg connaissait bien l’Akarui Pub, pour y avoir passé bon nombre de soirées. La patronne était une amie d’enfance, et Georg s’était occupé, à sa demande, de la décoration de ce bar gay situé au centre-ville. Il alla accrocher le morceau de papier là où étaient pendus les premiers croquis, prit un crayon noir et dessina un point d’interrogation à coté. Puis il prit un crayon rouge et, en pointillé, ferma le point d’interrogation pour qu’il forme un cœur. Fier de son œuvre et les draps sales sur le bras, il sortit, ferma la porte et rentra chez lui.

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Samedi 30 juillet 6 30 /07 /Juil 04:49
- Par x-DDM-th-x - Publié dans : OS Tokio Hotel

Un simple frôlement. Une douce caresse, comme une brise. Puis un murmure, glissé au creux de l’oreille.

 

« Je suis sûr que tu es délicieux »

 

Une autre caresse, des lèvres se posant délicatement contre une jugulaire. Puis une douleur lancinante dont la source est deux pointes acérées. Deux crocs s’enfonçant dans la chair tendre. Le festin commence.

 

 

Assis sur un fauteuil, une jambe par-dessus l’accoudoir, Bill Kaulitz lisait un livre tranquillement. Une silhouette apparut dans la pièce.

 

Bill - Edwin ? Tu es encore là, toi ?

Edwin - Oui. J’y vais maintenant. Mais je voulais savoir si tu voulais venir cette nuit.

Bill - Ouh non. Celui de hier était tellement bon, un vrai régal. J’ai presque encore son goût sur mes lèvres. Je ne veux pas gâcher ça.

 

Bill sentit l’intrusion dans son esprit, mais laissa Edwin s’emparer du souvenir de sa dernière chasse. Il vit Edwin passer sa langue sur ses crocs.

 

Edwin - Je te comprends. Ça a dû être un vrai festin. Presque aussi bon que toi.

Bill - Grr va chier.

Edwin - Comment fais-tu pour tomber sur des proies aussi succulentes ?

Bill - Je me sers d’une chose dont tu es dépourvu, le charme.

 

En vérité, Edwin avait du charme, beaucoup de charme. Grand, bien bâti, bronzé, et des yeux bleus gris. Mais la couleur de ses iris provoquait plus facilement la peur que ceux de Bill, couleur chocolat. Regard glacial contre regard chaleureux. L’exact opposé l’un de l’autre, mais qui ont pourtant le même créateur. Seule leur puissance est égale, car tous deux ont gardé une grande quantité de leur sang en eux, contrairement à la plupart des vampires.

 

Edwin - Tu es sûr de ne pas vouloir venir ? Même pour m’aider à avoir une proie délicieuse ?

Bill - Encore moins. Une autre fois, promis.

Edwin - OK, tant pis

Bill - Bonne chasse.

 

Edwin disparut soudain. Bill se leva. Il n’avait plus envie de lire, et décida donc de sortir. Il n’avait pas soif, et pourrait facilement se mêler aux humains. Il aimait se balader dans les ruelles sombres pendant la nuit, quand il n’y avait que les étoiles et la lune pour le voir. Et même s’il croisait quelqu’un, la personne ne sentirait qu’une caresse fugace alors qu’il passait à moins d’un mètre.

Bill arriva à la place principale de la ville. Il y a toujours du mouvement, mais la plupart des personnes sortaient de boîtes de nuit, leur sang mélangé à l’alcool qu’ils avaient bu. Il traversa la place sans sentir aucun parfum attirant. Même s’il n’avait pas soif, un petit jeune comme la nuit passée ne lui déplairait pas. Ne serait-ce que pour coucher avec. Il était en train d’imaginer ce qui aurait pu être sa nuit hier s’il n’avait pas eu autant soif quand il sentit la fragrance la plus douce et sucrée qu’il n’ait jamais senti. Sous l’effet, il s’arrêta, bousculant un passant. Il se concentra sur ce parfum et le suivit. C’était un jeune homme à la peau halée. Il semblait perdu. Bill remarqua tout de suite qu’il s’agissait d’un vampire expérimenté, mais il ne devait pas être de la région. Il s’approcha doucement de lui. Bill compris qu’il avait encore son sang en lui, car le parfum s’amplifia quand il fut à ses côtés.

 

Bill - Tu cherches quelque chose ?

 

Le jeune vampire se retourna. Bill le vit respirer son parfum puis ses yeux briller de soif. Il lut même du désir sur son visage. Il retint un sourire de justesse.

 

Bill - Je te déconseille de chasser ici.

- C’est un territoire gardé ?

Bill - Non, il n’y a aucun territoire dans cette région. Mais ils ont tous de l’alcool ou de la drogue dans le sang, et c’est affreux.

- Ah bah merci. Mais je ne sais pas ou je vais trouver une proie moi, maintenant.

Bill - Viens, je vais t’aider.

- Merci. En fait, je m’appelle Tom.

Bill - Moi, Bill

 

Ils parcoururent la moitié de la ville pour tomber dans les beaux quartiers. Peu de temps après, ils croisèrent une jeune femme.

 

Bill - Observe-moi bien.

 

Tom hocha la tête. Bill s’approcha de la jeune femme. Une de ses mains passa sur son bras, tandis qu’il la contournait pour se retrouver dans son dos. Puis, aussi légèrement qu’une plume, il repoussa une mèche de cheveux qui s’enroulait contre le cou de la proie. Une caresse supplémentaire et elle penchait la tête, offrant son cou au vampire. Bill planta ses crocs, juste assez pour qu’elle soit complètement hypnotisée. Il fit signe à Tom de s’approcher, puis s’écarta pour qu’il puisse s’abreuver du sang de la jeune femme. Bill examina Tom. Il était aussi grand que Bill, musclé. Ses cheveux étaient des tresses noires. Il était beau. Très beau. Tom remarqua que Bill le regardait et éloigna ses crocs de la jeune femme.

 

Tom - Pardon, j’aurais dû te proposer. Tu en veux ?

Bill en souriant - Non c’est bon. Je n’ai pas soif. Mais merci de demander.

 

Tom replongea ses crocs dans le cou de la victime. Quand il eu fini de boire son sang, il se releva et fixa Bill.

 

Tom - Merci. Sans toi j’aurais bu plus d’alcool que de sang.

Bill - De rien. Ça fait longtemps que tu as été transformé ?

Tom - Oui, mais je suis arrivé aujourd’hui dans cette ville. Et c’est vraiment différent de la façon dont je vivais.

 

Ils commencèrent à marcher. Ils arrivèrent bientôt dans la rue de Bill.

 

Bill - Tu as déjà un hôtel ?

Tom - Non. J’avais prévu de chasser, et ensuite de chercher un hôtel.

Bill - Ok. Bah tu peux venir chez moi. Ed risque de ronchonner, mais tant pis.

Tom - Tu n’es pas obligé, tu sais.

Bill - Ne t’inquiètes pas.

 

Ils entrèrent chez Bill.

 

Bill - Ed, tu es là ?

Tom - Qui est Ed ?

Bill - Edwin, mon frère de venin.

 

Edwin apparut dans la pièce. Tom eut un mouvement de recul quand les iris de glace se posèrent sur lui.

 

Edwin - J’ai cru que tu n’allais pas chasser ce soir.

Bill - Je suis juste sorti me balader. Et j’ai croisé Tom.

 

Chacun décryptait ce qu’il voyait dans l’esprit de l’autre. Edwin sentit la surprise de son frère en sentant le parfum de Tom, parfum qu’il sentait embaumer la pièce peu à peu, tandis que Bill vit une image qui venait de se produire à travers l’esprit d’Edwin. Tom avait détourné les yeux, pour éviter de croiser le regard d’Edwin, et étant légèrement en retrait il profitait de la vue. Il avait son regard fixé sur ses fesses. Bill éclata de rire.

 

Edwin - Bon moi je retourne dans ma chambre. Bonne nuit.

 

Bill se tourna vers Tom.

 

Tom - Y’avait quoi de si drôle ?

Bill - Vu qu’Edwin est mon frère de venin, je peux lire dans son esprit. Et il a remarqué quelque chose qui m’a fait rire.

Tom - Il a remarqué quoi ?

Bill - Que tu avais de la peine à le fixer, car tu regardais autre chose.

 

Leurs regards se croisèrent. Bill s’approcha lentement du tressé. Il posa sa main sur la joue du vampire. Sa tête s’approcha de son cou.

 

Bill - Tu sens si bon.

 

Il embrassa la peau douce, sentit les pulsations du sang contre ses lèvres. Sa langue traça une ligne de feu.

 

Bill - J’aimerais tellement te goûter.

Tom - Fais-le si tu veux.

 

Bill fit glisser ses crocs doucement contre la peau.

 

Bill - Pas tout de suite.

 

Il recula, prit la main de Tom et l’emmena dans sa chambre. Il recommença à embrasser le cou de Tom, puis dériva sur la mâchoire pour finalement arriver à ses lèvres. Tom fit reculer Bill jusqu’au lit. Ils se laissèrent tomber sur le matelas. Leurs habits arrivèrent bien vite sur le parquet. Ils se dévoraient du regard, se dévoraient de baisers. Bill sentit un appel dans son esprit. Un appel affolé.

 

Bill - Je reviens vite.

 

Bill se leva et alla dans la salle de bains. Il prit une serviette, l’attacha autour de sa taille et sortit dans le couloir.

 

Bill - Tu as intérêt à avoir une bonne raison de nous avoir interrompus.

Edwin - Désolé. Je vois que je suis arrivé au mauvais moment. Mais j’ai vu que tu voulais goûter son sang. Je me suis rappelé une chose. Quand deux vampires échangent leur sang, c’est un engagement. Et pas des moindres.

Bill - Quel engagement ?

Edwin - Ca correspond à un mariage. C’est même plus fort qu’un mariage, vu que l’engagement continue après la destruction d’un des vampires.

 

Bill resta muet. Il en avait voulu à Edwin de l’avoir interrompu, mais maintenant, il lui était reconnaissant. Il embrassa son frère sur la joue.

 

Bill - Merci

 

Il retourna dans la salle de bains, attrapa un tube de lubrifiant et posa sa serviette. Il poussa la porte de la chambre. Ce qu’il vit en entrant le figea sur place. Tom s’était couché sur le coté, une jambe relevée et la tête appuyée sur sa main. Bill reprit rapidement ses esprits et avança jusqu’au lit. Il se glissa entre les jambes de Tom. Ce dernier commença à embrasser le cou de Bill.

 

Tom - Bill, tu sais ce qu’il se passera si on échange notre sang. Moi je m’en fous mais 

Bill - Oui, je le sais. Et ça me va. Ça fait plus de cent ans que j’ai été transformé. C’est bien trop long.

 

Bill planta ses crocs dans sa propre langue. Dès que le sang emplit sa bouche, il posa ses lèvres sur celles closes de Tom, qui laissa échapper un soupir de plaisir. Bill en profita pour ouvrir les lèvres, laissant le sang couler dans la bouche de Tom, puis se recula légèrement. Tom se lécha les lèvres.

 

Tom - Encore meilleur que ce que je pensais.

Bill - Merci.

 

Les mains de Tom se faisaient taquines, descendaient de plus en plus bas. Bill s’abandonnait complètement aux caresses du tressé. La froideur de ses mains faisait naître des frissons sur la peau du brun, qui gémissait de plaisir. Mains qui, maintenant, caressaient le sexe tendu de Bill. Tom faisait patienter Bill, ses caresses de plus en plus lentes, souriant aux gémissements de frustration émanant du vampire. Bill n’en pouvant plus, saisit les épaules de Tom et roula de manière à se retrouver au dessus puis bloqua les poignets du tressé d’une main.

 

Tom - Tu n’imagines pas à quel point tu es sexy quand tu es frustré.

 

Bill embrassa le cou de Tom puis s’empara du tube de lubrifiant. Il en mit une noisette sur ses doigts, puis les approcha de l’intimité de Tom. Il le pénétra lentement avec deux doigts. Il commença à faire de lents vas-et viens quand il sentit que le tressé se détendait.

 

Bill - On va voir si toi aussi t’es sexy quand tu es frustré.

 

De son autre main, Bill caressait l’intérieur de la cuisse de Tom, aussi légèrement qu’une plume. Ses doigts bougeaient, si lentement que le tressé avait l’impression que le temps s’était arrêté, tandis qu’il déposait des baisers sur la limite imaginaire du boxer. Sa langue alla caresser le sexe tendu de Tom.

 

Tom - Han Bill …

 

Bill accéléra les mouvements de ses doigts et de sa langue, dont le piercing procurait d’intenses frissons à Tom. Ce dernier n’en pouvait plus. Il suppliait son amant de s’unir à lui, amant qui n’en menait pas large non plus : son sexe dressé le faisait souffrir tellement il avait envie. Et l’odeur enivrante du sang pulsant dans le membre de Tom le rendait fou. Il retira ses doigts et attrapa le lubrifiant tandis qu’il remontait son visage au niveau de celui du tressé pour l’embrasser. Il versa une dose de lubrifiant dans sa main, et s’appuyant de l’autre alla l’appliquer sur son sexe, le contact froid lui provoquant un frisson. Il s’avança, son gland tapant contre l’intimité de Tom, puis le pénétra avec douceur. Quand il fut entièrement entré, il arrêta de bouger.

 

Tom - Han c’est trop bon.

 

Le noiraud, tout en caressant le sexe du tressé, commença le mouvement de va et vient. Leurs lèvres ne se quittaient jamais longtemps. Bill remonta sa main au niveau de la tête de Tom puis accéléra le rythme. Bill glissa sa tête dans le cou de Tom. Il entendait ses gémissements puis ses cris mourir au creux de son oreille. Au moment où ils atteignirent la jouissance, Bill planta ses crocs dans la jugulaire du tressé.

Bill se retira et s’installa à coté de Tom le temps de reprendre sa respiration. Tom se tourna vers lui et posa sa tête sur son torse.

 

 

Bill ouvrit doucement les yeux. Il aurait volontiers dormi plus longtemps, mais un effleurement sur sa joue l’avait réveillé. Il regarda autour de lui. Mis à part Tom qui dormait toujours, deux choses étaient inhabituelles, et étaient apparues cette nuit. Des pétales de roses blanches et rouges recouvraient presque entièrement son lit et le sol de sa chambre. Et écrit sur le mur en face du lit, un message.

 

« Just Married

   Félicitations »

 

Bill saisit un pétale entre ses doigts, en souriant et en se promettant de frapper Edwin quand il le verrait.

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