Lundi 23 janvier 1 23 /01 /Jan 14:57
- Par x-DDM-th-x - Publié dans : Fiction - Miroir

J’arrivai devant la salle où j’allais suivre, depuis le fond de la classe, le cours de maths de la classe n°3. Je me réjouis de voir le cours de Loïc pourri par les bonnes réponses de Tom. Je suis un peu en avance, Loïc ne doit arriver que dans 5 ou 10 minutes, et la classe un peu plus tard. En voyant ma sœur à l’autre bout du couloir, je repense à sa manière de savoir si quelqu’un est gay.
Je n’assimile toujours pas qu’elle ait osé tester Tom. Je lui ai dit que je ne m’intéressais pas à lui, qu’en aucun cas je ne sortirai avec. Alors je ne comprends pas à quoi ça lui servait de savoir si Tom est homo ou hétéro.

Mélodie me voit et court vers moi.

 

« Tu n’es pas en cours ?

- le prof m’a lâché plus vite, parce que j’avais fini le test. Tu fais quoi là ?
- Je vais suivre un cours de maths. J’attends que Loïc arrive.

- T’es dans quelle classe ?

- la n°3. C’est pratiquement la seule dans laquelle Loïc enseigne. Ou en tout cas dans laquelle il me prend pour les cours.

- Ah celle de Tom. »

 

Son sourire me fait comprendre une chose : je vais en entendre parler pendant des mois entiers.

 

« La ferme Mél.

- Ah j’ai rien dit.
- Tu allais le faire. Par contre, la prochaine fois, tu dis quand tu découches tout le week-end, s’il te plait. Juste histoire que je sache.

- Oui maman

- N’exagère pas. Je te demande pas où tu es ni avec qui. Maman te demanderait un compte-rendu toutes les 3 heures.

- Pas faux. J’y penserais la prochaine fois. »

 

Elle commence à s’éloigner, puis se retourne.

 

« Ah en fait, comment Tom a réagi quand il t’as vu avec ton cuir ?

- Cours Mélodie, cours. Je n’ai pas encore décidé de ta sentence. Et tu es en train de l’aggraver.

- Oh si on peut même plus plaisanter. Bye »

 

Elle repart vers les casiers en rigolant. Bon si ça peut lui illuminer sa journée, tant mieux pour elle.
Je repense encore une fois à ce qu’elle m’a dit quand je me changeais. « Si Tom est resté normal quand j’étais là, tu as tes chances ». Il ne m’a pas paru vraiment gêné, mais j’étais tellement choqué de la voir que je ne pourrais pas l’affirmer. Par contre, quand je suis redescendu, il a bafouillé et a rougi. Est-ce que …
Non, il faut que j’arrête, je deviens parano. Tout ça à cause de ma sœur qui se fait des films. Et qui me fait porter un pantalon en cuir et une chemise transparente. J’ai fait comme si c’était normal, mais je sens que je vais avoir de la peine à parler à Tom normalement. Il a peut-être cru que j’essayais de le draguer. Et si, comme ma sœur le pense, Tom est gay, je suis dans la merde jusqu’au cou.
Pas que je rechignerais à sortir avec Tom. Il est plutôt canon, je dois l’avouer. Et il a un sourire magnifique. Mais je ne me vois vraiment pas sortir avec lui. Je suis son prof, et ça me gênerais vraiment.
Rrraaahhh ma sœur va me rendre marteau.
Loïc arrive, me sortant de mes pensées.

 

« Désolé, je suis en retard. Tu n’attends pas depuis longtemps ?

- Non, ma sœur est venue papoter avec moi. »

 

Nous entrons dans la classe lorsque la première sonnerie retentit. Je m’installe au fond. Loïc m’apprend qu’il n’a pas besoin de moi après ce cours, vu que c’est les vacances la semaine prochaine alors je pourrais partir direct. C’est super, j’ai vraiment envie de ne rien faire cet après-midi.

 

« En tout cas, si Tom a pas fait les exos pour aujourd’hui, je te jure que je le gicle du cours.

- Pourquoi ? lui demandé-je, en me mordant la joue pour ne pas rire

- il me l’a dit lui-même, c’est une quiche en maths. Mais en plus il ne fait pas ses exos. Il me pourrit la vie, t’imagines même pas. »

 

La deuxième sonnerie se fait entendre, ainsi que des voix à l’extérieur. La classe rentre peu à peu, et dès que Tom me voit, il se dirige vers moi.

 

« Ah non Tom ! Tu restes devant. Déjà que tu en fous pas une !

- C’est pour mieux t’admirer, Loïc. Si je suis devant, je dois tourner la tête, et ça ne m’aide pas à me concentrer.

- Tant pis. Tu pourras aller au fond quand tu feras tes exos.

- Mais ils sont faits, mes exos. J’ai même pris de l’avance.

- Comment ça se fait ?

- Apparemment, ma technique pour que tu me remarques n’est pas la meilleure. Alors je change d’option. 

- Et comment tu as réussi à faire les exos alors que tu galères à faire 2+2 de tête ?

- J’ai pensé à toi, et à quel formidable prof tu es, et soudain, je faisais les exercices comme de rien ».

 

Entre temps, il a réussi à s’installer à la table à coté de moi sans que Loïc ne le rappelle. Loïc ronchonne dans sa barbe pour la forme, puis laisse tomber l’affaire. Je reste concentré sur les feuilles devant moi pour ne pas éclater de rire. J’ai l’impression de me voir avec ma sœur. Le cours commence. Loïc est sur le cul de voir Tom participer autant, et surtout pour dire les bonnes réponses. Il vient même contrôler le cahier de Tom à la fin du cours. C’est jouissif de voir Loïc si désorienté. Pendant qu’il retourne vers son bureau, Tom se retourne vers moi.

 

« Ça te convient ?

- C’était parfait »

 

Après avoir regroupé nos affaires, nous sortons de la salle. Je prends le livre de physique dont j’ai eu besoin avant à la main, pour sortir au plus vite. Si Loïc m’intercepte, c’est foutu.

« Tu n’attends pas Loïc ?

- Il m’a dit que je pouvais partir direct après, et je ne pense pas que je puisse me retenir de rire quand il va me parler de toi. Et il comprendrait. Autant le laisser dans le brouillard quant à ton don en maths »

 

Je mets mon livre dans mon sac, et force pour le faire rentrer quand j’entends un énorme déchirement et vois mes affaires se répandre au sol, et particulièrement mon dossier de feuilles. 

 

« Putain fais chier !

- Attends je vais t’aider »

 

Tom pose son sac, en sort un cornet plastique et s’agenouille à coté de moi. Je prends le cornet en le remerciant, et commence à mettre les livres dedans pendant que Tom regroupe mes feuilles qui se sont éparpillées. Je le vois soudain se saisir d’une feuille, et se figer.

 

« Que ... pourquoi …
- Tom, ça va ?

- dé … désolé, je dois y aller. »

 

Il se lève, prend son sac et se précipite vers les escaliers les plus proches. Qu’est-ce qu’il lui arrive ? Je prends la feuille qu’il a laissé tomber en partant. C’est le poème que j’ai trouvé en rangeant la salle. Pourquoi a-t-il réagi comme ça ?
Je finis de ranger mes feuilles, les glisse dans ma fourre et coince cette dernière entre deux manuels de cours.

Tom a vraiment réagi bizarrement. Je n’arrive pas à me l’expliquer. Je lui demanderais.

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Lundi 23 janvier 1 23 /01 /Jan 14:59
- Par x-DDM-th-x - Publié dans : Fiction - Miroir

Ah enfin les vacances. Enfin presque. J’ai un cours particulier cet après-midi. Tom a déposé hier un mot dans mon casier pour me demander si je pouvais l’aider en biologie, et si possible avant les vacances, car il a un test le lundi de la rentrée. Et même s’il a été très bizarre cette semaine, je me dois de l’aider. Et puis ça me permettra de lui demander pourquoi il m’évite au maximum, et pourquoi il a réagi de façon si étrange quand il m’a aidé avec mon sac. Mais je flippe un peu de savoir la raison.

Mélodie est en vadrouille je ne sais pas chez qui. Et à coup sûr elle va se pointer au milieu du cours. Je pressens le truc, mais juste énorme. Et elle va me faire chier pendant toute la durée des vacances. Mais bon, tant pis. Je trouverais bien un moyen de lui pourrir la vie si elle passe du temps à la maison.

J’entends la sonnette de la porte. Je me lève et vais dans l’entrée. Je respire un bon coup. Il ne peut rien arriver. Ce n’est qu’un cours de rien du tout. J’ouvre enfin la porte.

 

« Hello. Je ne suis pas trop en avance ?

- Non, c’est bon. Puis même, tu aurais pu venir plus tôt, ça n’aurait pas posé de problèmes. »

 

Je le laisse rentrer, et on s’installe comme la fois passée sur le bloc central de la cuisine.

 

« Alors, on bosse sur quoi aujourd’hui ?

- respiration au niveau des cellules et photosynthèse. Et surtout cette foutue formule réversible.

- Ok ça marche. »

 

On se met au travail après que je nous ai servi à boire. Tom semble tendu depuis qu’il est arrivé, même si l’ambiance est assez détendue. Enfin, on parle, on rigole, mais pas autant que la dernière fois.
Tom est vraiment doué en biologie. Il comprend tout, mais a de la peine à replacer les éléments du cours à leur place. Mais il y arrive de mieux en mieux. Donc tout se fait assez rapidement.

 

« Tom ?

- Ouais

- Est-ce que j’ai fait quelque chose qui t’a vexé ? J’ai l’impression que tu m’évites au maximum, surtout depuis une semaine. Et aussi que tu es super tendu.

- Non, tu n’as rien fait ... Y’a rien du tout.

- Arrête ! Quand tu as vu ça, je sors le poème de mon sac, tu es devenu blême, avant de t’enfuir. Et depuis ce jour, tu agis bizarrement.

- … Tu n’as pas vu ma … Tu n’as pas compris la signification ?
- La signification de quoi ?
- Désolé je dois y aller. »

 

J’ai à peine le temps de cligner des yeux que Tom a disparu laissant un dessin sur la table. Le même symbole que sur le poème, très stylisé et entouré de signes tribaux. Malgré ça, j’arrive clairement à lire Tom T.
Je bondis de mon siège et cours après Tom. J’arrive à le rattraper au coin de la rue. Je lui attrape le bras et le force à me faire face.

 

« S’il te plait, Tom. Explique-moi. Je veux juste comprendre.

- la signification du poème, non. Mais je pense que tu peux comprendre le dessin par toi-même. Merci de m’avoir aidé. »

 

Il s’approche de moi, et m’embrasse à la commissure des lèvres. Je le regarde s’éloigner sans faire un seul mouvement. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Je reste un moment figé, puis retourne à la maison. J’attrape le dessin que Tom m’a laissé, le poème et monte dans ma chambre. Je me laisse tomber sur mon lit et regarde le dessin en détail. Je comprends enfin. Les dessins ne représentaient pas un F et un T dont certaines barres se superposent, mais deux T. La signature de Tom. Je me sens idiot de ne pas l’avoir compris.
Je relis le poème, essayant malgré ce que m’a dit Tom de comprendre le sens. J’arrive à comprendre que ça parle d’un amour perdu. Mais je ne sais pas de qui ça parle. Mais il est tellement beau. Et tellement triste aussi. Il est juste sublime. J’aurais bien voulu le dire à Tom. Peut-être qu’il ne serait pas parti comme ça, s’il savait à quel point j’aime ce poème.

 

J’entends ma sœur m’appeler. J’ouvre les yeux, et les referme, agressé par la lumière.

 

« Bill, réveilles-toi.

- Hmmm … L’est quelle heure ?

- 20h30. Tu avais l’air paisible, alors je t’ai laissé dormir.

- j’ai fait un beau rêve. Quelque peu perturbant, mais magnifique.

- T’as rêvé que Tom t’embrassait ?

- Et puis quoi encore ? Je ne pourrais pas te dire de quoi j’ai rêvé, je ne m’en rappelle pas. Mais c’était un très beau rêve.

- Ok. J’ai préparé le souper. Tu descends ?

- J’arrive. »

 

Mélodie sort de la chambre tandis que je me redresse doucement. Je réalise que j’ai gardé le dessin et le poème de Tom dans la main pendant que je dormais. Je repense à mon rêve, et à ce que m’a dit Mélodie.
Si elle savait qu’elle avait raison …

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Lundi 23 janvier 1 23 /01 /Jan 15:01
- Par x-DDM-th-x - Publié dans : Fiction - Miroir

Je vais la tuer. Mélodie étant incapable de faire la moindre pâtisserie, je dois lui préparer des muffins. En plus le paquet de farine a explosé, et je suis couvert de poudre blanche. Et pendant ce temps, cette salope est tranquillement en train de se ruiner le cerveau devant des dessins animés débiles. Vivement que les cours recommencent. Plus que quelques jours.

La sonnette de la porte retentit.

 

« Tu peux aller ouvrir Mel’ s’il te plait.

- Ouais j’y vais. »

 

J’entends la porte s’ouvrir, et des voix. Mais je ne pourrais pas dire qui c’est depuis où je suis. Je me concentre trop sur le remplissage des moules pour réussir à entendre correctement. La porte se referme.

 

« C’est pour toi frérot. »

 

Je finis vite fait de remplir le moule sur lequel je m’affairais, pose mon bol de pâte et me retourne. Je sens mes joues passer d’un blanc pâle à cause de la farine à un rouge flamboyant. Tom est appuyé contre le chambranle, à deux doigts d’exploser de rire.

 

« Aucun commentaire sur mon look.
- Je n’oserais pas. Je peux te parler ?

- Ouais, mais pas ici, ma sœur viendra nous faire chier. J’enfourne ça, me change et c’est bon.

- Va te changer, je mets les gâteaux au four. »

 

Je me dépêche d’aller dans ma salle de bains, balancer mes vêtements dans le panier à linge sale et rejoindre ma chambre. J’enfile rapidement un jean et un T-shirt simple et retourne à la cuisine, laissant mes cheveux tels qu’ils étaient, c'est-à-dire attachés en queue de cheval. J’attrape le minuteur, le règle et l’amène à Mélodie.

« Dès que ça sonne, tu éteins le four et ouvre un peu la porte. Moi, je sors.

- Ok, à toute. Faites pas trop de folies. »

 

Je la frappe gentiment derrière la tête et rejoint Tom dans l’entrée. Nous sortons et marchons jusqu’au parc à coté de chez moi. Je n’ose pas dire un seul mot, et Tom a l’air de ressasser dans son esprit ce qu’il va me dire. Nous nous installons face à face sur un banc. Tom évite mon regard.

 

« Je … Je voulais m’excuser pour l’autre jour. J’ai mal réagi. J’aurais dû t’expliquer …

- Ce n’est pas grave. Je ne vais pas t’en vouloir pour si peu.

- C’est juste que je ne pensais pas que quelqu’un avait trouvé mon poème. Et surtout pas toi en fait.

- Comment ça ?

- J’ai écrit ce poème en pensant à mon ex, Nathanaël. »

 

Tom sort son natel, pianote sur l’écran et me le tend pour me montrer une photo. Un couple se tenant la main et se regardant amoureusement. La photo doit dater, car Tom a des dreads dessus. Ça lui va bien. Mais je n’arrive pas à bien voir l’autre personne avec lui, même si on voit clairement que ce n’est pas une fille. Je dois faire une tête pas possible car Tom rigole.

 

« Oui je suis gay, enfin bisexuel plus exactement. J’aurais peut-être dû commencer par là.

- Non mais ce n’est pas un problème pour moi. Pourquoi tu n’es plus avec lui ?

- Ça a été mon premier amour, et mon premier copain aussi. C’était le jour de nos 3 ans. Il devait me rejoindre pour qu’on passe la journée ensemble. Il était en moto, même s’il avait plu la veille et que les routes étaient glissantes. Et il a eu un accident. »

 

Tom commence à sangloter. Je le prends dans mes bras. C’est plus fort que moi. Je le garde dans mes bras et caresse son dos jusqu’à ce qu’il se calme.

 

« Une … Une voiture a perdu le contrôle dans un virage, et l’a percuté. Il est mort sur le coup. Il restait deux mois avant la fin des cours. Alors j’ai demandé à être transféré ici. J’ai changé de coiffure. Je voulais recommencer une nouvelle vie. Mais quand je t’ai vu, le premier cours que tu as fait dans la classe, j’ai cru que j’étais maudit.

- Pourquoi ? »

 

Il reprend son natel, et me le retends après avoir mis une autre photo. Là on voit bien le visage de Nathanaël. J’ai l’impression de me voir. 

 

« C’est incroyable !
- Oui. Tu es son sosie. Mis à part la couleur des yeux. C’est pour ça que j’étais en colère le premier jour. Contre moi, parce que je n’arrivais pas à passer au dessus de ça, contre Nathanaël, pour m’avoir abandonné, et contre toi, parce qu’à cause de ta ressemblance avec lui, je ressentais des choses que je m’étais interdit de ressentir. »

 

Il me prend la main, et caresse mes doigts doucement, concentré sur mon vernis. Il est tellement dans ses pensées que je ne sais même pas s’il s’en rend compte. Je n’ose même pas retirer ma main.

 

« Et puis après le cours, je me suis dit que c’était injuste de t’en vouloir pour quelque chose contre laquelle tu ne pouvais rien faire. Mais quand j’ai vu que tu avais gardé le poème, j’ai paniqué.

- Je l’ai gardé parce que je le trouve sublime, et aussi … je ne sais pas, mais je l’ai pris sur un coup de tête. Je me suis dit que je devais garder ce poème. Je ne savais pas que c’était toi qui l’avais écrit. Mais je suis désolé si ça t’as blessé d’une manière ou d’une autre.

- Non pas du tout … Et j’espère que toi tu me pardonneras pour ça. »

 

Il lève la tête et pose ses lèvres sur les miennes.

 

Je reste tétanisé. Ses lèvres sont douces, et chaudes contre les miennes, mais s’éloignent trop vite des miennes. Il se lève lentement et commence à partir. Je saute sur mes pieds et lui attrape le bras, tellement violemment qu’il se retourne et que je me retrouve plaqué contre son torse, emporté par mon élan. Il referme ses bras autour de ma taille.

 

« On devrait arrêter de fuir, tu ne trouves pas ?

- Qu’est-ce que tu fuis, toi ?

- La vérité. Mes sentiments. Toi. »

 

Je passe mes bras autour de sa nuque et l’attire à moi, réunissant nos lèvres à nouveau. Ses mains font des allers-retours dans mon dos, me collant encore plus à lui et me procurant de délicieux frissons. Nous succédons tendres baisers courts, et baisers plus passionnés. Nos lèvres se séparent, mais restent très proches. Nos regards se croisent et ne se lâchent plus. Je ne peux retenir un rire.

 

« Qu’est-ce qu’il y a ?

- Oh je me dis juste que je, enfin on parce que tu as intérêt à être là pour me supporter, va bien se marrer quand ma sœur va l’apprendre.

- Pourquoi ? Ça ne lui ferait pas plaisir ?

- Oh si. Mais pas pour les bonnes raisons. Tu te rappelles du premier cours que je t’ai donné, quand Mélodie a débarqué ?

- Oui. Assez bien même.

- En fait, il s’avère qu’elle … te testait.

- Elle me testait ?

- Je lui avais parlé de toi, et de la façon dont tu avais réagi la première fois qu’on s’est vus. Et elle s’est plus ou moins mis en tête que j’avais eu le coup de foudre pour toi. Ou plutôt que tu avais réagi aussi mal parce que je te plaisais.

- Ce qui n’est pas totalement faux d’ailleurs.

- Alors elle a essayé de savoir si tu étais gay. C’est pour ça qu’elle s’est pointée à moitié à poil devant toi, et qu’elle m’a obligé à porter une chemise transparente.

- Et le pantalon moulant ?

- Aussi. Je souris en me rappelant la gêne que j’ai ressentie ce jour-là.

- J’ai découvert des choses très intéressantes ce jour là. »

Ses mains glissent de mon dos, la gauche glissant jusqu’à mon ventre et redescendant sur  mon aine et la droite parcourant mon flanc. Nos lèvres se rejoignent encore. Je me presse contre Tom le plus possible. A tel point que nous tombons à la renverse sur l’herbe. Je me retrouve à califourchon au dessus de Tom. Il fait glisser sa main sur ma joue, puis dans mes cheveux jusqu’à défaire l’élastique. Mes mèches retombent, formant un rideau autour de nous.

 

« Bill, je … » je sens un léger soupir atterrir sur mes lèvres. « Je t’aime »

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Lundi 23 janvier 1 23 /01 /Jan 15:03
- Par x-DDM-th-x - Publié dans : Fiction - Miroir

Je soupire fortement. Je m’ennuie. Je veux juste être dans les bras de Tom. L’embrasser. Mais vu qu’il est un peu en train de passer l’examen de maths, je l’attends à la sortie avec Mélodie.

 

« Calme-toi Bill. Ça ne sert à rien de stresser à ce point.

- Tu ne peux pas comprendre.

- Je sais que vous avez bossé à un point inimaginable, et que tu veux qu’il réussisse, et c’est normal vu que c’est ton meilleur ami. Mais je suis sûre que ça se passe bien. »

 

Mélodie n’a toujours pas compris que je sortais avec Tom. Loïc non plus, contrairement au reste de la classe, alors que je me suis arrangé pour ne pas avoir à corriger ses tests. Environ deux semaines après la scène du parc, j’ai préféré aller informer la directrice. La classe 3 venait d’avoir un test de maths, et je suis allé lui demander si ça gênait que je sois avec Tom. Elle m’a dit que tant que je ne corrigeais pas ses tests, elle n’y voyait aucun inconvénient.

Je m’appuie contre le mur et me laisse glisser jusqu’au sol froid.

 

« Il est quelle heure ?

- ça sonne dans 5 minutes. Tu tiendras jusque là ?

- Mouais »

 

Elle s’asseye en face de moi. Elle sort un paquet de cigarettes de sa poche et en allume une. Juste avant qu’elle ne rentre son paquet je l’attrape, et en prend une, puis l’allume à mon tour.

 

« Depuis quand tu fumes ? Je croyais que tu avais arrêté l’année passée.

- C’est le cas, mais faut que je me détende. »

 

J’ai à peine le temps de tirer une bouffée qu’elle me retire la cigarette des mains et la jette. Je commence à l’engueuler quand j’entends la sonnerie. Je saute sur mes pieds, rentre dans le bâtiment et commence à courir dans les couloirs, Mélodie sur mes talons. J’arrive devant la salle, essoufflé.

 

« Bill, putain arrêtes de stresser ! Ils ont encore droit à 5 minutes je te rappelle.

- Oui mais s’ils ont fini, ils peuvent sortir maintenant. »

 

Nous voyons la porte s’ouvrir et la moitié de la classe sort. Je cherche Tom des yeux. Il est en train de discuter d’un exercice avec les autres.

 

« Tom ! »

 

Il se retourne, et dès qu’il me voit se précipite dans mes bras. Tout le monde éclate de rire alors que l’élan que Tom avait nous fait tourner. Il se retrouve entre le mur et moi. Je n’ai pas le temps de dire quoi que ce soit que ses lèvres se collent aux miennes. Je me rappelle que Mélodie est juste à coté de nous, et pas au courant, mais j’oublie vite cette préoccupation quand je sens sa langue caresser ma lèvre inférieure. Le baiser s’intensifie. Je colle encore plus Tom au mur, le soulevant légèrement. J’entends des exclamations en tout genre, du basique « y’a des chambres pour ça » au « ils sont vachement sexy n’empêche » et même un « Bordel je deviendrais bien homo pour me faire embrasser comme ça ». Et je ne peux louper le cri strident de ma sœur.
Tom s’éloigne de mes lèvres, à mon plus grand regret.

 

« J’ai réussi mon exam. J’ai tout complété, et je suis sûr de mes réponses.

- Félicitations. »

 

Je le serre contre moi, un peu plus chastement que précédemment.

 

« Bill, tu me dois des explications.

- Ce n’est pas compliqué à comprendre pourtant. Bill et moi on est ensemble.

- Mais …

- Tu as tout fait pour qu’on soit ensemble, non ? Tu devrais être contente pour nous. Tu veux que je te rappelle ce que tu m’as dit après que tu l’aies testé ?

- Ça fait des mois que je n’ai plus relancé le sujet. Depuis les vacances d’octobre, quand il est passé.

- Et c’est depuis ce jour-là qu’on sort ensemble.

- JE VOUS DÉTESTE !! »

 

Mélodie part en courant, furax. Tout le monde rigole, tandis que Tom m’embrasse tendrement. Loïc sort de la classe un peu plus tard, alors que Tom et moi parlons et plaisantons avec le reste de la classe, nos mains liées. Il commence à ronchonner comme quoi les jeunes n’ont plus aucun respect pour le besoin de tranquillité des aînés. Gaël, un des plus jeunes, lui explique que c’est à cause de ma sœur, qui a été choquée d’apprendre pour nous.

 

« Pour vous ? » Il nous montre tour à tour du doigt « Qu’est-ce que vous avez ? 

- Toi non plus tu n’as pas compris ? Je suis le seul à avoir compris tout de suite ? »

 

Effectivement, Gaël a compris le jour de la rentrée. Tom était trop souriant, et me regardait sans cesse. Et surtout, le fait que depuis que j’ai commencé à donner des cours dans leur classe, Tom est devenu super fort dans toutes les branches scientifiques. Et toute la classe a vite été au courant.

 

« Bon, ok à ta tête je suis le seul. Bill, ton apprenti adoré, et Tom, ton cauchemar vivant, sont ensemble depuis octobre. Tu ne t’es pas demandé comment ça se faisait que Tom était soudainement devenu fort en maths ?

- Tu lui donnes des cours ??? Loïc est rouge de colère de s’être fait avoir aussi facilement.

- J’avoue. C’était ça les messages qu’il me faisait passer. Il me demandait pour des cours.

- Et t’étais obligé de sortir avec ?

- Bien sûr que non. Mais même toi tu m’as dit que c’était peut-être pour m’inviter à boire un verre.

- Mais je plaisantais, merde ! Ce n’est pas possible que j’ai rien vu depuis octobre !

- Bah si. Même Mélodie n’a rien vu, alors que Tom a squatté chez moi toutes les vacances et tous les week-ends.

- Surtout qu’on n’est pas vraiment discrets, en fait. Le grand sourire de Tom quand il dit ça fait comprendre à tout le monde le sous entendu.

- Parles pour toi, chou. 

- Tu ne va quand même pas me reprocher de prendre mon pied, non ?

- STOOOP. Taisez-vous. Je ne veux plus rien entendre »

 

Loïc pose ses mains sur ses oreilles, pour ne pas entendre plus, Je me colle à son dos et l’entoure de mes bras. Je lui glisse un « je t’aime » à l’oreille. C’est le bonheur.

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Dimanche 19 février 7 19 /02 /Fév 02:13
- Par x-DDM-th-x - Publié dans : Fiction - Double

Je me couche sur le banc, mon lecteur diffusant doucement de la musique. J’adore ce parc. Il est presque toujours désert, et l’endroit est magnifique, avec ces cerisiers, cet étang et ce saule pleureur dont les branches me protègent du soleil. Je ferme les yeux et profite de la petite brise qui ébouriffe mes cheveux. Je chantonne légèrement, me laissant bercer par la musique. Je me redresse en entendant un bruit d’eau, puis une voix. Faible, mais bien réelle. Je sors calmement de mon abri de feuilles, clignant des yeux à cause du soleil. Un jeune homme est assis à coté de l’étang. Il est trempé et s’énerve contre un caillou.

 

« Ça va ? »

 

Le jeune homme se retourne vers moi, me jauge d’un regard et me fait un sourire.

 

« Oui, oui. Je me suis juste tombé dans l’eau à cause de ce foutu caillou. Donc je sens un peu les algues, mais sinon tout va pour le mieux. Au moins, mon pull n’y est pas passé.

- J’habite à coté. Je peux te prêter des habits en attendant que les tiens soient secs.

- Je ne pense pas rentrer dans tes jeans. 

- Tu serais étonné. Mais rassures-toi, je ne porte pas que des pantalons aussi serrés. »

 

Il me regarde, un sourcil levé. Apparemment il doute que je porte autre chose que des pantalons cigarette.

 

« Allez, viens ! »

 

Je lui tends la main. Il s’en saisit et se relève. Nous nous dirigeons vers mon immeuble. Nous arrivons rapidement devant mon appartement. J’ouvre la porte et prends sa main pour le faire entrer. Après avoir posé nos vestes sur le porte-habits, je le tire jusqu’à ma chambre. Je lui lâche la main et ouvre mon armoire, réfléchissant ce que je pourrais lui passer comme jeans.

 

« T’es sûr que tu veux pas un jeans serré ?

- Sûr et certain, merci. »

 

Je trouve rapidement le plus large de mes jeans. Je le lui passe, lui montrant la porte menant à la salle de bains pour qu’il puisse déjà commencer à se changer, le temps que je lui trouve un T-shirt décent.

 

« Putain, je trouve aucun T-shirt qui pourrait t’aller.

- Bah au pire je reste torse nu en attendant que le mien soit sec.

- Non mais je vais te trouver quelque chose.

- Ne te stresse pas. Ça ne me gêne pas. »

 

Il m’avait rejoint, uniquement vêtu de mon jeans et tenant ses propres habits à la main. Ça ne le gêne peut-être pas, mais moi oui. Il est super bien foutu. Une vraie bombe. Si j’étais sûr qu’il soit homo, je me jetterais sur lui sans hésitation. Je prends ses habits, et les pends dans la cabine de douche, branchant le chauffage d’appoint. Nous allons nous installer sur le bar de la cuisine. J’évite de trop regarder son torse musclé.

 

« En fait, comment tu t’appelles ?

- Thomas, mais je préfère Tom. Et toi ?

- Bill. Mais je préfère Bill. »

 

Tom rigole de ma blague. On parle de tout et de rien pendant des longues heures. J’ai beau essayer de me retenir, je ne peux pas m’empêcher de le reluquer. Son torse, son cou que j’ai envie de dévorer, sa bouche et son piercing avec lequel il n’arrête pas de jouer, ses yeux noisette. Il est vraiment beau. Et son sourire est carrément sexy. Mi-charmeur, mi-rieur. C’est totalement mon type de mec. Mais va glisser subtilement à quelqu’un que tu as rencontré à peine quelques heures auparavant que ça te plairait de lui enfoncer ton zbob entre les fesses. Je le vois regarder l’horloge au mur.

 

« Merde ! Je dois rentrer. »

 

Il se précipite dans ma chambre. Je mets les verres dans l’évier et le rejoint.

 

« Si ton jeans est pas sec, je te laisse le mien.

- Hum, non ça ira. »

 

Il ressort déjà de la salle de bain, me tendant mon jeans. Je le balance sur mon lit, et rejoins Tom à l’entrée, déjà en train d’enfiler son pull.

 

« Désolé, je serais bien resté plus longtemps, mais je vais me faire tuer par ma mère si je rentre pas maintenant.

- Prends-toi un appart. Au moins t’es tranquille.

- Faut que j’y pense, oui. Bon, allez. Sinon je vais être en retard.

- Ciao. »

 

Il s’avance vers moi, me saisit par la taille et pose ses lèvres sur les miennes. Le baiser s’approfondit rapidement, Tom sursautant légèrement d’étonnement en sentant la petite boule d’argent sur ma langue. Le baiser s’interrompt et Tom s’éloigne.

 

« Très sympa le piercing ».

 

Il m’embrasse à nouveau, en surface cette fois, et s’en va en rigolant.

Après avoir fermé la porte, je vais jusqu’à mon canapé et me laisse tomber dessus. Un grand sourire sur les lèvres, je repense à ce baiser. Je me suis fait embrasser par un mec que je connais à peine, et bordel que c’était bon.

Je me demande si je le reverrais. Je peux toujours essayer de squatter le parc jusqu’à ce que je le recroise. Peut-être qu’il repassera de lui-même chez moi. Enfin si sa mère lui autorise. Ça m’a l’air d’être une vraie mère poule. Le genre de mère que tout le monde rêve d’avoir. Toujours à vouloir tout savoir, mais portant un amour inconditionnel à son enfant. Comme ma mère en fait. Même si maintenant ça s’est calmé, elle m’appelle régulièrement pour prendre de mes nouvelles. Et je suis sûre que la mère de Tom est pareille. A s’inquiéter pour un rien, voulant le bonheur de son fils. Une mère exceptionnelle pour un fils exceptionnel.

 

 

Bill imagine que la mère de Tom est une mère aimante. Et qui penserait le contraire ? Mais pourtant …

 

Thomas franchit la porte doucement, s’attendant aux brimades qui n’allaient pas tarder à tomber à cause de son retard. Il s’était pourtant dépêché mais n’avait pas réussi à rentrer à temps de chez …

 

« Thomas Trümper ! Je peux savoir pourquoi tu rentres seulement maintenant ? »

 

Il ne répondit pas. Il n’avait aucune réponse à donner.

 

« Tu rêvassais encore ! Combien de fois je t’ai dit que rêvasser étaient pour les femmelettes ! Ces erreurs de la nature qui veulent avoir les mêmes droits que nous, les personnes normales. Heureusement que tu es normal. Un homme, un vrai. Pas une des tafioles sans fierté comme ton père. »

 

Le coup atterrit sur sa joue sans qu’il cherche à s’en défendre. Il savait que c’était la seule chose à faire. Subir et ne rien dire.

 

« - Oui mère. Je m’excuse pour mon retard. J’ai bousculé une fille dans la rue, et elle est tombée. Pour m’excuser, je lui ai offert un café. »

 

Thomas vit sa mère se radoucir automatiquement et un éclair de fierté traverser ses yeux. Elle alla même jusqu’à passer sa main sur la joue endolorie de son fils.

 

« Mais tu aurais dû m’appeler ! Je t’aurais laissé rester plus longtemps avec elle si j’avais su que tu étais avec une fille.

- Excusez-moi, mère. Je n’y ai pas pensé sur le moment.

- Tu es pardonné. Va dans ta chambre maintenant. »

 

Le jeune homme monta à l’étage, et alla se passer de l’eau sur le visage. Sa joue était rouge, et le brûlait. Il s’en sortait plutôt bien. Il avait réussi à inventer une excuse pour son retard. Même s’il ne se souvenait pas de son après-midi, ce qui n’était pas forcément une bonne chose. Ça signifiait qu’il avait encore perdu le contrôle. Que Tom avait encore une fois pris le dessus sur Thomas. Qu’il était faible.

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