Dimanche 26 février 7 26 /02 /Fév 02:39
- Par x-DDM-th-x - Publié dans : OS Tokio Hotel

J’entends de faibles coups contre la porte de ma chambre, puis le bruit de la poignée qu’on abaisse. Bill passe sa tête dans l’encadrement.

 

« Tom ? Je peux venir ?

- Bien sûr »

 

Il entre complètement, referme doucement la porte et se dirige vers mon lit. Je replie les couvertures pour qu’il puisse se glisser dedans.

 

« J’arrive pas à dormir dans l’autre chambre.

- à ce point ?

- Je ne ferme pas l’œil de la nuit. Et je meurs de froid. Pourtant le chauffage fonctionne, et j’ai une couverture polaire »

 

Je le sens frissonner. Nous étions déjà proches, au vu de l’étroitesse de mon lit, mais je me colle à lui pour le réchauffer. Il est glacé.

 

« Allez, essaye de dormir, frérot.

- Merci. Bonne nuit »

 

Je le sens se blottir contre moi encore plus. Ses tremblements diminuent puis s’arrêtent complètement, et je comprends qu’il s’est endormi. Je cache mon visage dans ses cheveux, respirant profondément, me laissant porter par son odeur, mélange de lys et de vanille. Je profite de son contact. Bien sûr, Bill est moi sommes très proches. Mais on ne le sera jamais assez pour moi. J’aimerais l’avoir toutes les nuits contre moi, sa peau collée à la mienne. J’aimerais pouvoir l’enlacer, et lui dire je t’aime. J’aimerais tellement pouvoir l’embrasser …

His lips, his lips, I could kiss them all day if he’d let me …

 

 

J’entends comme des petits tapotements, près de moi. J’ouvre lentement les yeux et relève la tête. Je vois Bill, dos à moi, son natel dans les mains, pianotant sur le clavier tactile, d’où le tapotement qui m’a réveillé. Je laisse ma tête retomber lourdement, ayant l’intention de me rendormir. Bill se tourne vers moi.

 

« Coucou.

- B‘jour. Ça fait longtemps que t’es réveillé ?

- une petite heure.

- Pourquoi tu ne t’es pas levé ?

- Pas envie. Et même si je le voulais, j’aurais pas pu »

 

Je vois son sourire et comprends que mes bras s’étaient refermés autour de sa taille pendant la nuit. Je le libère et me redresse. Bill éclate soudain de rire.
His laugh, his laugh, he hates but I think it’s so sexy …

 

« Quoi ?
- J’ai bien dormi, j’ai eu chaud. Et surtout, ta tête au réveil est impayable. Je crois que je vais venir m’installer dans ta piaule.

- Quand tu veux, frérot. »

 

On se lève tous les deux. Bill me prend dans ses bras rapidement et sort de ma chambre. Je prépare mes habits pour aujourd’hui et file sous la douche. Je me lave rapidement, évitant de mouiller mes tresses. J’ai franchement la flemme de passer presque autant de temps que Bill dans la salle de bains à les sécher. Dès que j’ai passé mon pantalon, laissant mon T-shirt sur mon bureau à l’entrée de ma chambre, je rejoins Bill. Il est en boxer, ses cheveux dégoulinant dans son dos, devant son lit. Sur celui-ci, plusieurs tenues étaient posées. Je le rejoins et le prend dans mes bras, encerclant ses épaules

 

« Je ne sais pas quoi mettre.
- Comme d’habitude. Ne te complique pas. Tu seras incroyablement beau.
- Tu sais que je ne te crois pas. Tu dis ça juste pour que je me dépêche. »

I know I know, when I compliment him, he won’t believe me

And it’s so, it’s so sad to think that he don’t see what I see …

 

« Non. Je ne ferais pas ça. Je ne te mentirais jamais. Mais si vraiment ça peut t’aider, je préfère celle-là »

 

Je lui montre la tenue la plus à gauche, composée d’un jeans bleu foncé et délavé sur les cuisses, ainsi qu’une chemise blanche toute simple. Il tourne sa tête, m’embrasse sur la joue, et s’échappe de mes bras pour attraper le jeans et la chemise. Je le laisse s’habiller et se préparer tandis que je descends à la cuisine pour préparer le petit déjeuner. Et surtout boire un grand café bien chaud. Même si je suis étonnamment éveillé ce matin, j’en ai besoin pour tenir la journée.

J’avale la dernière gorgée de mon café en me levant quand j’entends mon frère arriver. Je mets ma tasse dans l’évier et me retourne. Mon cœur bat la chamade et je me rends compte que j’ai arrêté de respirer. Bill est devant moi, portant les habits que je lui ai conseillés, une ceinture en cuir avec une boucle en forme d’aigle, du maquillage mettant ses yeux en valeur, un énorme sourire étirant ses lèvres. 

And when you smile, the whole world stops and stares for a while

J’avale difficilement ma salive, et essaye de reprendre une respiration normale.

 

« Ouah. J’avais raison, Tu es magnifique comme ça.

- Tu parles. Mes cheveux ne ressemblent à rien. J’ai beau avoir tout essayé, ils ne veulent pas rester comme je leur demande. Je vais devoir les attacher.

- De toute manière, ils sont mouillés. Laisse-les sécher d’abord. Au pire je t’aiderais »

 

Je lui sers une tasse de café. Il s’installe à coté de moi, me prend dans ses bras rapidement et prend sa tasse. Nous déjeunons tranquillement, sans parler. Mais le silence ne nous gêne pas. Dès qu’il a fini, Bill monte chercher son fer à lisser qu’il branche au salon, tandis que je finis rapidement et débarrasse la table.

Je le rejoins, et m’assieds sur le dossier du canapé. Bill s’installe entre mes jambes. Je me saisis du fer et commence à lisser ses cheveux. Sans me jeter des fleurs, je deviens un pro en lissage. Je le fais de plus en plus vite, et de mieux en mieux surtout. Dès que j’ai finis, je passe le fer à Bill. Je m’amuse à passer mes doigts dans ses cheveux.

 

« Ma frange m’énerve déjà.

- Ta coupe est parfaite comme ça. Et ta frange est bien, ça retombe juste comme il faut. »

 

His hair, his hair falls perfectly without his trying …

 

Je me laisse glisser derrière lui, et continue de passer mes doigts dans ses cheveux. Ils sont si doux, je ne me lasse pas de les toucher. Je sens des frissons le parcourir. Il s’appuie contre moi, m’obligeant à arrêter et prend mes mains dans les siennes. J’en profite pour l’entourer de mes bras, gardant nos mains liées.

Bill ne saura jamais à quel point je me sens bien comme ça, collé à lui. Je me laisse aller, toutes mes peurs s’envolent. Il n’y a que lui qui me fait ressentir ces choses. Il est si exceptionnel.

 

‘Cause you’re amazing just the way you are …

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Lundi 12 mars 1 12 /03 /Mars 01:01
- Par x-DDM-th-x - Publié dans : Fiction - Double

Je vais encore une fois m’installer au bord de la mare. D’ici, je vois tout le parc, et donc je ne peux pas louper Tom. Ça fait deux semaines que, dès que j’ai un moment, je vais dans le parc et m’installe ici. C’est complètement débile, mais ça ne fait pas de mal d’espérer. Je vais commencer à désespérer de le revoir un jour. Et j’aurais des remords pendant un long moment. J’aurais dû tenter quelque chose.

Quelle chaleur. Je me relève, traverse le parc jusqu’à arriver à la petite fontaine d’eau à l’opposé de la route. De ce coté, il n’y a qu’un petit chemin qui fait le tour de la forêt. Mais personne ne l’utilise. Quelqu’un est déjà en train de boire. Je me mets donc derrière pour attendre mon tour. La personne se relève. C’est Tom. Je l’attrape par les hanches et me colle à son dos.

 

« Ça t’arrive souvent d’embrasser quelqu’un et de ne plus lui donner signe de vie par la suite ? »

 

Tom se débat pour échapper à mon étreinte. Je le libère.

 

« Tu n’étais pas si farouche la dernière fois.

- Qu’est-ce qui vous prends de me tripoter comme ça ?

- Tom, tu t’es jeté sur moi il y a deux semaines, et là, à peine je te touche tu réagis comme une vierge effarouchée ! Qu’est-ce qui ne va pas ?

- Vous … vous faites erreur. Je m’appelle Thomas.

- Tu m’as dit toi-même que tu préférais Tom. Faut te décider un peu dans la vie. 

- Vous vous trompez. Je ne vous connais pas, je ne vous ai jamais vu. »

 

Il commence à s’éloigner. Non mais c’est quoi ce mec ? Je le rattrape, et le plaque contre un arbre, ses poignets bloqués par mes mains au dessus de sa tête.

 

« LAISSEZ-MOI !

- Pas avant que tu ne m’aies expliqué ton comportement. Je veux bien que ta mère t’ait engueulé parce que tu es arrivé en retard l’autre jour. Mais ce n’est pas une raison pour me traiter comme une merde.

- Vous me faites mal. Et je vous ai dit que je ne vous connais pas !

- Alors je vais te rafraichir la mémoire. Il y a deux semaines, tu es tombé à la flotte dans la mare derrière nous. Je t’ai accueilli chez moi le temps que tes habits soient secs. Tu as passé trois heures chez moi. Et soudain tu m’as dit que tu allais être en retard, tu as remis tes habits, et juste avant de partir, tu m’as embrassé à pleine bouche. Et tu n’y es pas allé de main morte.

- Moi, embrasser un homme ? Jamais ! Je ne suis pas une tafiole sans fierté ! »

 

En une seconde, j’avais lâché un de ses poignets, et lui avait assené un coup de poing dans le ventre.

 

« Ne redis plus JAMAIS ça.  

- Je ne vous connais pas, et vous m’agressez sans raison. Je dis ce que je veux à une erreur de la nature de votre espèce. »

 

Je lui bloque le visage de ma main et l’embrasse, forçant le passage de ses lèvres. Je glisse ensuite ma main contre la peau de son dos, puis la fait glisser dans son boxer à la découverte de ses fesses, tandis que je me colle encore plus contre lui. Je peux sentir son sexe dressé contre ma cuisse. Je me frotte contre lui, tandis que je libère ses lèvres pour attaquer son cou. Aucun son ne sort de sa bouche, ni appels au secours ni gémissements. Je continue de me frotter à lui jusqu’à ce qu’un petit glapissement sorte des lèvres de Tom et que je le sente se relâcher complètement. Je le lâche, le laissant glisser à terre.

 

« Dis-moi qui n’a aucun fierté maintenant. »

 

Je me retourne et commence à partir.

 

« Att … Attends Bill … »

 

Je me retourne lentement, presque en état de choc. Tom, ou Thomas, je ne sais même plus comment je dois l’appeler, vient de m’appeler par mon prénom. Alors qu’il m’a soutenu qu’il ne me connaissait pas. Il s’était relevé, et avançait vers moi. Mais son corps ne tenait plus. Je le rattrape de justesse avant qu’il ne tombe. Je le fait s’asseoir contre l’arbre, m’installant à ses côtés.

 

« Je … je suis désolé du comportement de Thomas. J’aurais préféré que tu ne le rencontres pas. »

 

Alors là je ne comprends décidément rien. Je veux bien qu’il parle de lui à la 3ème personne, mais au point de s’excuser comme ça.

 

« Mais tu ES Thomas !

- Non ! »

 

Tom vient s’asseoir sur mes cuisses et me serre dans ses bras. Je suis encore en colère contre lui pour m’avoir insulté, mais après ce que je lui ai fait …

 

« Je suis Tom, celui que tu as accueilli chez toi. Thomas est faible. Il se laisse faire par sa mère. Je ne suis pas comme ça. Je me bats pour qu’il puisse être libre. 

- Je ne comprends pas. Qui est Tom, qui est Thomas ? »

 

Il se met face à moi et m’embrasse à pleine bouche. Je ne peux m’empêcher de le serrer contre moi. Le baiser s’interrompt, mais nos bouches restent proches.

 

« Tout à l’heure, c’était Thomas. Homophobe et complètement soumis. Je suis le double de Thomas. Ce qu’il a refoulé toutes ces années, j’en ai hérité. La haine envers Sylvie. Le besoin de s’enfuir. L’homosexualité. Thomas n’est qu’un pantin. Et sa mère tire les ficelles.

- Tu es un deuxième Thomas, fait de tout ce qu’il renie ?

- Oui. C’est un peu dur à croire, et encore plus dur à assimiler, mais c’est exactement ça.

- Je suis désolé pour ce que j’ai fait. Mais …

- Ce n’est pas grave. Il s’en remettra. Il est quand même homo à la base. Et il l’a cherché.

- Mais je t’ai … enfin je l’ai frappé et …

- Ce corps prend bien les coups, rassures-toi. »

 

Il me sourit. Le genre de sourire qui se veut rassurant, qui crie « ne demande pas de précisions ». Je le vois sortir son natel pour regarder l’heure.

 

« Tu vas devoir y aller, c’est ça ?

- Non j’ai encore du temps devant moi. Mais Thomas est très bon en improvisation, et a inventé un truc qui va bien m’aider. »

 

Je le vois pianoter sur son natel, se concentrer, puis le porter à son oreille.

 

« Mère, c’est Thomas … J’aurais une faveur à vous demandez. Vous rappelez-vous de la jeune fille que j’ai bousculé il y a deux semaines ? … Oui. Je l’ai recroisée, et je voudrais savoir si … Merci Mère. »

 

Il coupe la conversation, puis glisse son natel dans la poche.

 

« Voilà. Je suis libre jusqu’à au pire des cas 11h demain matin. Sylvie est tellement contente que Thomas ne soit pas « une tafiole, comme son père ».

- Et si Thomas refait surface, je me débrouille comment ?

- Viole-le à nouveau.

- Ne dis pas ça s’il te plait. Je me sens déjà assez mal comme ça.

- Non mais je ne plaisante pas. Ça peut le faire réaliser qui il est vraiment. Ou me faire revenir.

- Y’a pas un autre moyen pour te faire revenir ?

- Jusqu’à aujourd’hui, je pensais que c’était uniquement … involontaire. Qu’on ne pouvait pas demander à l’autre de passer devant, de s’effacer si tu veux.

- C’est possible ?

- C’est ce qu’il s’est passé tout à l’heure. Il m’a … supplié de passer devant. Mais pas assez vite à mon goût.

- Donc il me suffirait de lui demander gentiment.

- Dans l’absolu, oui. Mais vu qu’il me considère comme une menace, encore une idée de sa chère maman, il ne risque pas de me laisser passer devant comme ça. »

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Mardi 3 avril 2 03 /04 /Avr 00:00
- Par x-DDM-th-x - Publié dans : Fiction - Rencontres

Nous sommes en train de déménager mes affaires. Le propriétaire a été d’accord pour que nous devenions colocataires. Il s’occupe de tous les papiers. Il nous a même conseillé de nous installer dans l’appart de Tom, vu qu’il est plus grand et moins cher. Et plus injuste encore, il y a une douche italienne, porte en verre et tout le tralala, alors que chez moi, il n’y a qu’une misérable cabine old-school. Je suis en train de mettre mes habits dans un carton, tandis que Tom défait les meubles du salon. Le canapé, la bibliothèque et la table basse. J’ai presque fini. Plus que deux étagères. J’irais aider Tom après.

J’entends soudain Tom crier. Je me précipite au salon. Tom est assis par terre, les manuels pour défaire les meubles étalés devant lui.

 

Bill – Ca va ? Tu as mal ?

Tom – Ah putin ca fait trop mal !!

 

Il secoue la main, réflexe idiot pour enlever la douleur.

 

Bill – Qu’est-ce que tu as ?

 

Je m’agenouille à coté de lui et prend sa main dans les miennes pour voir où il est blessé.  Il a une coupure assez profonde dans la paume.

 

Bill – Putin comment tu as fait pour te couper aussi profondément ?

Tom – Avec ces merdes de manuels. Je cherchais celui pour la table basse, et ils m’ont glissés des mains.

 

Je souris. Ces coupures de papier qui, même toutes petites, font un mal de chien. Je me lève et vais chercher la trousse de secours. Je désinfecte la blessure. De sa main libre, il se tient à mon bras. Ce désinfectant brûle. Mais je n’ai rien d’autre. Je prends du sparadrap en spray en en mets sur sa coupure. Quand c’est fait, je remets tout dans la trousse.

 

Tom – Merci.

Bill – De rien, c’est normal.

 

Je relève la tête. Je n’avais pas remarqué que j’étais aussi près. Beaucoup trop près. On se regarde dans les yeux, même si je jette des coups d’œil sur ses lèvres. Nous ne bougeons pas pendant quelques secondes. Puis je m’avance et réunit nos lèvres. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris.

Tom ne réagit pas tout de suite, trop surpris. Puis se recule précipitamment.

 

Bill – Désolé, je n’aurais pas dû.

Tom – Effectivement tu n’aurais pas dû. Je ne suis pas comme ça ! Je … Je suis désolé. Je sais que c’est aussi un peu de ma faute. Je n’aurais pas dû t’encourager en réclamant des câlins.

Bill – Ca n’a rien à voir, tu le sais très bien. Je fais tout le temps des câlins à Gustav. Mais nous …

 

Il commence à me crier dessus.

 

Tom – Arrête ! Il n’y a pas de nous. Il n’y en aura jamais. Je ne suis pas … Je ne suis pas comme ça. Je ne suis pas comme toi !! Alors arrête !

Bill – Je dois arrêter quoi ? D’essayer de te rendre heureux, car je suis ton ami et que je veux que tu le sois ?

Tom – Tu dois arrêter de me prendre dans tes bras sans raison. Tu dois arrêter de m’embrasser, même sur la joue. Tes sourires, tes regards. Tous ces gestes d’affections qui me rendent malade !!

Bill – Tu préférerais qu’on ne vive pas ensemble en fait, c’est ça ?

Tom – Je crois que … ça vaudrait mieux, oui. Mais je ne le fais pas par plaisir.

Bill – D’accord. Fais comme tu veux. Retourne avec tes pouffiasses blondes à grosse poitrine qui ne demandent qu’à être sautées. Je n’en ai plus rien à foutre. Et si un jour tu as besoin d’affection, n’essaye même pas de revenir.

 

Il bloque. Il ouvre la bouche mais ne dit rien. Il sort de l’appart en claquant la porte. Je soupire. Comment ruiner son bonheur en 2 minutes, par Bill Kaulitz.

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Mardi 3 avril 2 03 /04 /Avr 00:13
- Par x-DDM-th-x - Publié dans : Fiction - Rencontres

POV Tom

 

Je me sens mal. Je n’aurais jamais dû lui dire ces choses. Elles ne sont pas vraies. Je sacrifie une amitié pour un baiser. Il faut que j’aille lui parler. La larme que j’ai vu perler à ses yeux juste avant que je me tire comme un lâche m’a fait ouvrir les yeux. J’ai été injuste … Mais ce que LUI a dit, est-ce que c’est vrai ? Qu’il n’en a rien à foutre de moi ?

Il est presque deux heures du matin, mais je n’en ai rien à foutre. J’arrive chez lui et tape le code de l’entrée. Il me l’avait donné pour que ce soit plus facile de déménager les cartons. Je monte et arrive rapidement devant sa porte. Je toque. Personne ne me répond, mais j’entends du bruit. J’essaye d’ouvrir la porte. Elle n’est pas fermée à clé. Bizarre, Bill ferme toujours à clé. J’entre sans trop faire de bruit. Je vais au salon. Je ne regarde pas le sol. Je me sens trop coupable. Tout d’un coup je vois une bouteille sur la table basse. Je crois que c’est de la Vodka. Et elle est presque vide. Je baisse les yeux, je suis vraiment une merde. Bill s’est bourré la gueule à cause de moi. Il doit être en train de dormir dans sa chambre, peinard.

J’allais me retourner au moment ou j’ai remarqué le corps étendu par terre. Je me précipite sur Bill. Il dort. Je le porte jusqu’à sa chambre. Je l’embrasse sur le front et m’éloigne. Je vais fermer la porte. Puis je retourne veiller sur Bill. Je m’asseye en tailleur à coté de lui. Il s’éveille légèrement.

 

Bill – Tom ?

Tom – Oui je suis là, Billou. Tu veux que j’aille te chercher quelque chose ?

Bill – Non je ne veux pas que tu partes. Reste ici.

Tom – Promis je ne pars plus.

 

Je me couche à coté de lui, je commençais à avoir mal aux jambes. Je m’appuie sur mon coude pour le regarder. Bill s’est déjà rendormi.

Je me mets sur le dos, un bras derrière la tête. Je ne sais vraiment pas ce qu’il m’a pris. Il m’a embrassé, et alors ? Il me suffisait de lui dire de ne pas le refaire. Je n’étais pas obligé de dire qu’il vaudrait mieux qu’on ne vive pas ensemble. Je ne le pense pas. Et je ne supporterais pas de ne pas voir son sourire le matin, de passer une journée sans ses câlins, sa joie de vivre. Ils me rendent malades, parce que je les apprécie beaucoup trop. Comment interpréter ça ?

J’ai eu tellement peur de le perdre, ce matin. Je ne supporterais pas qu’il m’abandonne. Je … Je ne sais pas ce que je ferais sans lui, alors que je le connais depuis à peine un mois ! Bill se retourne et pose sa tête et sa main sur mon torse. J’essaie de m’enlever gentiment sauf qu’il s’agrippe à mon T-shirt. Bon bah on va rester comme ça. 

 

 

Je sens un mouvement à coté de moi. J’ouvre les yeux. J’ai de la peine à me rappeler où je suis, jusqu’à ce que Bill m’appelle. Je regarde l’heure. Sept heures du matin.

 

Bill - Tom, Qu’est-ce que tu fais là ? Pourquoi j’ai mal à la tête à ce point ?

 

Il essaie de se lever.

 

Tom – Reste couché. Ca va empirer autrement. Si tu as mal à la tête, c’est parce que tu as pleuré et que tu t’es bourré la gueule hier soir et que tu as beaucoup pleuré cette nuit.

Bill – Non, c’était du sirop, j’avais plus de bouteille en plastique. Mais pourquoi tu es venu ?

Tom – Je suis venu m’excuser.

Bill – De quoi ?

Tom – De ce qu’il s’est passé hier. Je me sens vraiment con. J’ai été injuste avec toi. J’ai dit des choses que je ne pensais pas.

Bill - J’ai fait la même chose. Tout est de ma faute. Je n’aurais pas dû t’embrasser.

Tom - Finalement ce n’est pas si grave. Je pense que j’aurais fait la même chose à ta place.

Bill - Je ne le ferais plus promis.

 

Il m’embrasse sur la joue.

 

Bill - Je t’aime Tom.
Tom - Je t'... Moi aussi Bill.

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Lundi 7 mai 1 07 /05 /Mai 02:07
- Par x-DDM-th-x - Publié dans : Fiction - Double

Nous étions retournés chez moi, pour être un peu à l’abri de la chaleur. Tom était sous la douche. Pour la première fois, j’avais vraiment fait attention à ses vêtements. Il avait un marcel noir, et portait une chemise légère de bûcheron qu’il avait laissé ouverte. Et des baggys assez simples. Je profite de faire la vaisselle, qui commence à s’accumuler dans l’évier en l’attendant. Et surtout ça m’empêche de penser à la bombe atomique qui est sous le jet d’eau à ce moment même. Si je pouvais éviter de bander comme un puceau, ça m’arrangerait.
Alors que je commence à essuyer, j’entends l’eau s’arrêter dans la salle de bains.

« Tu as besoin d’aide ?
- Non j’ai presque terminé. »

Je pose l’assiette que je finissais d’essuyer et me retourne vers lui.

J’ai soif, très soif tout d’un coup. Tom avait remis son jeans et sa chemise, mais pas son marcel. Et apparemment, il n’a pas pris la peine non plus de s’essuyer. Il vient m’embrasser. Je profite de caresser son torse qui me faisait tellement envie, tandis qu’il me presse contre lui. Nos lèvres se séparent, nos corps se décollent légèrement. Je baisse les yeux sur ses abdos. Je vois une marque sombre, à l’endroit où je l’ai frappé.

« Putain, je suis désolé.
- Je t’ai dit que ce n’était rien »

Je caresse l’ombre avec mon pouce, comme si ce geste pouvait la faire disparaître.

« Bill, regarde-moi »

Je lève les yeux, me plongeant dans ceux couleur chocolat de Tom.

« Ce n’est pas grave, loin de là. Thomas a subi bien pire. Crois-moi. »

Il enlève sa chemise, prend ma main, et la fais passer de son épaule à son coude. J’ai beau ne rien voir, je sens comme des stries sur sa peau. Comme si des cicatrices ornaient sa peau, tel un texte remplit une page. Puis il se retourne, et toujours guidant ma main, continue l’histoire gravée sur sa peau que je n’avais pas remarquée quand j’ai caressé son dos dans le parc. Il a plusieurs bleus, la plupart en train de disparaître. Nos mains arrivées dans le bas de son dos, il se retourne. Il passe sa main libre sur mes joues, essuyant les larmes qui coulaient sans que je ne m’en rende compte.

« C’est superficiel, mais ça laisse quand même des cicatrices. Et dès qu’elles commencent à ne plus se voir, Thomas en subit de nouvelles. Elle essaye de le purifier comme ça. »

Je le prends dans mes bras et appuie ma tête contre son torse. C’est horrible de penser à ce qu’il subit. Je dois l’aider. Je ne sais pas comment, mais je dois faire tout mon possible pour les sauver.
Tom saisit doucement mon menton et me fait relever la tête. Il pose doucement ses lèvres contre les miennes, à plusieurs reprises, aussi léger qu’une plume. Peu à peu mes sanglots se calment, ainsi que mes pleurs. Je reste dans ses bras encore un moment, puis me sépare de lui. Je vois qu’il a les yeux fixés sur un cadre posé sur le bar.

« C’est ta mère et toi ?
- Oui. Elle m’a carrément obligé à mettre cette photo dans mon appart.  C’est une des dernières photos où on est tous les deux. Je déteste être pris en photo.
- T’avais quel âge ?
- Une dizaine d’années. Maximum 12 je dirais.
- T’étais trop mignon. »

Ses yeux se posent sur moi.

« Tu l’es toujours d’ailleurs. »

Je sens mes joues s’enflammer. Je détourne le regard, tandis que Tom éclate de rire.

« Et son père ? Il ne peut pas l’aider ?
- Il a quitté Sylvie pour un homme. Elle voulait lui annoncer pour sa grossesse, et la veille il lui a annoncé qu’il aimait quelqu’un d’autre. Et elle l’a vu peu de temps après main dans la main avec un homme.
- Elle a dû apprécier.
- Ouais. Ça fait plus de 22 ans que c’est arrivé, mais elle le répète chaque jour. Mais bon. Je trouverais un moyen pour sauver Thomas.
- Et si tu venais habiter chez moi ? »

Pourquoi je dis ça moi ? C’est sorti tout seul, sans que je puisse y réfléchir. Tom se fige, mais garde le sourire.

« Vivre seulement avec toi, ici ? L’idée est séduisante. Très séduisante même. Mais irréalisable malheureusement.  La mère de Thomas risque de ne pas apprécier, et Thomas non plus d’ailleurs.
- Et alors ? Thomas s’y habituera, et nous remerciera quand il comprendra que c’est pour son bien. Et puis il ne voudra pas revoir sa mère, donc on sera tranquille de ce coté.
- Sauf que si elle le découvre, elle s’en prendra à toi, et je ne veux surtout pas ça.
- Mais je …
- Pas de mais. Je refuse qu’il t’arrive quelque chose à cause de moi, ou de Sylvie. »

Pour être sûr que je ne dise rien, il pose ses lèvres rapidement sur les miennes.

« En fait, tu faisais quoi dans le parc, la première fois ?
- Je cherchais un endroit calme. Thomas venait de se faire engueuler pour une broutille, et j’ai franchement cru que j’allais frapper quelqu’un quand j’ai eu le contrôle. J’ai dû me retenir de mettre un poing à un mec qui est venu me demander si j’avais du feu.
- Bah heureusement que tu t’es calmé avant de me voir.
- Je ne t’aurais pas frappé. Même si je t’avais croisé juste en sortant.
- Pourquoi ? »

Je le regarde étonné.

« Tu as un visage doux. Un visage d’ange. Je … je ne pourrais jamais te frapper, même si tu me le demandais. Je n’étais pas calmé en te voyant. Je me suis calmé quand je t’ai vu. J’ai su tout de suite que … que tu étais quelqu’un de bien. Que je pouvais me confier à toi. Et quand j’ai dû partir, je n’ai pas résisté à t’embrasser. Je ne savais pas si j’allais te revoir, et je me suis dit que je ne perdais rien à essayer. 
- Moi je n’attendais qu’une chose, un indice pour savoir si tu étais homo. Je n’allais pas te sauter dessus si tu ne l’étais pas. Alors j’ai attendu. Et le seul indice a été ton baiser.
- Et aujourd’hui, c’est un peu du hasard. Parce que normalement, Thomas ne se rappelle pas de ce qu’il se passe quand je suis aux commandes. Mais là il se rappelait du parc. Un peu comme s’il en avait rêvé. C’est pour ça qu’il est venu. Et puis tu es arrivé. Je n’y croyais pas. J’ai eu beau essayé de retenir Thomas, mais je n’ai pas réussi. Puis finalement il s’est laissé faire, et j’ai pu prendre sa place.
- Sauf que tu devras partir, ou Thomas reprendra sa place. »

Je baisse les yeux, et retient mes larmes. Je n’ai pas envie qu’il parte. Qui sait quand je pourrais le revoir ? La prochaine fois que je le croiserais, ce sera peut-être Thomas. Je me sens tellement mal pour eux.
Je me sers contre Tom, retient un soupir de plaisir en sentant ses bras se refermer sur moi. Je me sens si bien. Je … l’aime.



Je l’aime ? J’aime Tom ? J’aime Thomas ? J’aime ce corps qui souffre, ce cœur qui ne bat que pour survivre.

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